Le Film du jour n°220 : Les filles et comment s'en servir

Publié le par lefilmdujour

Le Film du jour n°220 : Les filles et comment s'en servir
Titre original : The Pad (And How to Use It)
Un film américain de Brian G. HUTTON (1966) avec Brian Bedford, Julie Sommars, James Farentino, Nick Navarro, Edy Williams...
Les lectrices ronchonneront sans doute en lisant le titre du Film du jour, en raison de sa misogynie patente... Mais, que voulez-vous, le cinéma n'est souvent qu'un reflet de la société de son époque (ici les années 60). Faut faire avec !
Les filles et comment s'en servir est le deuxième long métrage réalisé par Brian G. Hutton, un monsieur né en 1935 qui fut d'abord acteur avant de se lancer dans la mise en scène. Il est surtout connu pour deux films de guerre à grand spectacle, constamment rediffusés sur le petit écran : Quand les aigles attaquent (1969) avec Richard Burton et Clint Eastwood, et De l'or pour les braves (1970) avec Clint Eastwood et Telly Savalas.
Le premier raconte les exploits d'un commando anglais chargé de délivrer un général américain prisonnier des Allemands au beau milieu des Alpes bavaroises. Le second suit les aventures d'un soldat américain bien décidé à s'emparer d'un magot caché dans une banque située cinquante kilomètres derrière les lignes allemandes. Dans les deux cas, on ne croit pas un seul instant à la véracité des faits, mais qu'importe, puisque l'on passe quand même un bon moment !
Le Film du jour n°220 : Les filles et comment s'en servir

L'un des must de la filmographie du réalisateur Brian G. Hutton

On doit également à Brian G. Hutton Les corrupteurs (1968), un polar assez faiblard avec David McCallum, vedette de la série TV Des agents très spéciaux, ainsi qu'un mélodrame à composante psychanalytique intitulé Une belle tigresse ! (1971) avec une Elizabeth Taylor qui n'eut guère à se forcer pour jouer le rôle principal. La star y interprète Zee, le versant féminin d'un couple orageux, assez libéré quoique indissoluble (mais, ici, ce n'est pas Richard Burton qui joue le chéri d’Elizabeth, c'est Michael Caine qui s'y colle). Lorsqu'une jeune femme séduit son mari, Zee ne trouve rien de mieux que de mettre la belle dans son lit afin de couper l'herbe sous le pied de son conjoint. Belle moralité ! Elizabeth Taylor repassera devant la caméra de Brian G. Hutton deux ans plus tard pour Terreur dans la nuit (1973) : elle y joue le témoin d'un crime, terrorisé par le meurtrier.
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Dans Terreur dans la nuit (Hutton, 1973), Miss Taylor fait une victime bien appétissante... quoiqu'un peu replète !

Au début des années 80, Brian G. Hutton tourne encore deux longs métrages pour le cinéma (De plein fouet, 1980, un film de tueur en série avec Frank Sinatra et Faye Dunaway, et Les aventuriers du bout du monde, 1983, avec le moustachu Tom Selleck), avant de quitter définitivement le monde du cinéma pour se reconvertir dans... la plomberie. La tuyauterie, y a que ça de vrai, ça change des producteurs bouchés et des acteurs entartrés !
Les filles et comment s'en servir, l'histoire : Timide et introverti, Bob Handman est un amateur de musique classique. Lors d'un concert, il rencontre la belle Doreen Marshall qui accepte une invitation un soir à dîner chez Bob. Mais, le moment venu, Bob panique et appelle à la rescousse son meilleur ami, le beau Ted, un homme à femmes. Avant que Doreen arrive, Ted fait ses recommandations à Bob, puis prépare le dîner. Jouant le majordome, Ted - bien évidemment - tape dans l’œil de Doreen, ce qui n'est guère du goût de Bob qui, fortement aviné, veut refaire le portrait de son ami... Ted quitte donc les lieux précipitamment, laissant Bob et Doreen en tête à tête... sur la musique de Madame Butterfly. Y a plus gai pour conter fleurette ! Bob se grille définitivement auprès de Doreen en lui faisant des avances outrées. Avant que Doreen ne quitte les lieux, il lui refile quand même le numéro de Ted... se résignant à une vie solitaire. Sniff !
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James Farentino

Les filles et comment s'en servir valut à James Farentino, qui joue le rôle de Ted, le Golden Globe de la meilleure révélation masculine en 1967. Né en 1938 et décédé le 24 janvier 2012, l'acteur débute à la télévision en 1962 avant de faire une première apparition sur le grand écran dans Violences dans la nuit (1963) de Richard L. Hilliard, un petit polar hargneux avec tueur aux gants noirs et révélation finale assez surprenante. En 1965, James Farentino est également au générique du Seigneur de la guerre de Franklin J. Schaffner, un film avec Charlton Heston en vedette, considéré comme l'un des plus exacts sur le Moyen Age aux alentours de l'an 1000.
Tout en menant une carrière télévisuelle copieuse, James Farentino fera encore quelques incursions au cinéma dans les années 60. On le voit dans Les riches familles (David Lowell Rich, 1967) avec Rosalind Russell et la blonde Sandra Dee en peste de service, dans le western Les détrousseurs (Alan Rafkin, 1967), ainsi que dans le mélodrame américano-italien L'histoire d'une femme (Bercovici, 1969) avec la bergmanienne Bibi Andersson et la Française Annie Girardot ! Dans ce dernier long métrage, James Farentino joue un futur médecin dont le cœur balance entre une jeune étudiante suédoise et son épouse légitime.
Le Film du jour n°220 : Les filles et comment s'en servir

James Farentino est au deuxième rang à gauche sur cette photo des piliers de la série Dynastie

Alors que James Farentino se consacre presque exclusivement à la télévision à partir du début des années 70 (avec des participations à de nombreuses séries comme Dynastie, Tonnerre de feu, Urgences, Melrose Place, etc.), on l'a quand même aperçu sur grand écran dans Jésus de Nazareth (Franco Zeffirelli, 1976), où il tient de rôle de Pierre, dans Nimitz, retour vers l'enfer (Don Taylor, 1980), œuvre de science-fiction avec Kirk Douglas en vedette, dans le film d'horreur "zombiesque" Réincarnations (Gary Sherman, 1981), et, enfin, dans Son alibi (Bruce Beresford, 1989), une comédie à suspense sous-estimée avec Tom Selleck en tête d'affiche.
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Évidemment, à 70 ans sonnés, James Farentino avait un peu perdu de sa superbe... mais il avait toujours la même mèche, bien qu'un peu moins fournie !

Publié dans Titres rigolos

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