Le Film du jour n°146 : Les gens en maillot de bain ne sont pas (forcément) superficiels
Un film français d'Eric ASSOUS (1999) avec Gad Elmaleh, Isabelle Gélinas, Serge Hazanavicius, Agnès Soral...
Avec un titre aussi accrocheur, pas étonnant que ce film n'est engrangé que 65 000 entrées dans les salles en tout et pour tout en France... A apprécier uniquement si vous êtes un aficionado (ou une aficionada) de l'humoriste Gad Elmaleh. Réalisateur de ces Gens en maillot de bain..., petite comédie estivale sans prétentions, Eric Assous est un dialoguiste et auteur de scénarios et de pièces de théâtre.
Au cinéma, il a écrit pour Philippe Harel (La femme défendue, 1996, Les randonneurs, 1997, Tu vas rire mais je te quitte, 2005, Les randonneurs à Saint-Tropez, 2008), Christian Carion (Une hirondelle a fait le printemps, 2001), Richard Berry (Moi, César, 10 ans 1/2, 1 m 39, 2003, La boîte noire, 2005) et Jean Becker (Deux jours à tuer, 2008). Au théâtre, il a notamment décroché deux Molière de l'auteur francophone. Outre Les gens en maillot de bain..., Eric Assous a aussi réalisé pour le grand écran Sexes très opposés (2002) avec Charlotte de Turkheim.
Une partie du casting des Gens en maillot de bain ne sont pas (forcément) superficiels (image : www.toutlecine.com)
Les gens en maillot de bain ne sont pas (forcément) superficiels, l'histoire : On nous raconte les aventures (pas forcément) palpitantes d'un groupe de vacanciers échoués dans un hôtel 4 étoiles aux Antilles. Leur but, oublier le stress de la vie parisienne (eh oui, dans les films de vacances français, on vient toujours de Paris ou de sa banlieue, et on est toujours sur les nerfs après une année de dur labeur et onze mois à renifler les effluves fétides dégagés par le métro et ses usagers).
Nous suivons donc la maîtresse d'un homme marié (Serge Hazanavicius) qui a suivi en cachette son amoureux pour ruiner sa belle vie de famille, ainsi qu'un couple féminin homo (dont l'une, jouée par Agnès Soral, est enceinte). Ajoutez à ça deux frères maghrébins du neuf-trois (l'un est interprété par Yasmine Belmadi, décédé brutalement en 2009 à l'âge de 33 ans) puis une femme prête à tout pour dénicher l'âme sœur et enfin Gad Elmaleh qui endosse, lui, le rôle du gentil organisateur !
Agnès Soral (image : www.toutlecine.com)
A l'affiche dans Les gens en maillot de bain ne sont pas (forcément) superficiels, Agnès Soral est née en 1960. Elle apparaît pour la première fois au cinéma dans Un moment d'égarement (1977) de Claude Berri. Elle y interprète l'adolescente qui, pendant des vacances passées en compagnie de son paternel (Victor Lanoux), faute avec le père de sa meilleure amie (Jean-Pierre Marielle).
Mais c'est en 1983 face à Coluche qu'Agnès Soral se révèle vraiment au grand public dans Tchao Pantin ! du même Claude Berri. A la cérémonie des César, l'actrice est d'ailleurs nommée dans deux catégories, celle du Meilleur espoir féminin et celle de la Meilleure actrice de second plan. Les deux statuettes toutefois lui échapperont et tomberont respectivement dans les escarcelles de Sandrine Bonnaire pour A nos amours (Pialat, 1983) et de Suzanne Flon pour L'été meurtrier (Jean Becker, 1983).
Agnès Soral dans Tchao Pantin (Berri, 1983) (image : www.toutlecine.com)
Après ce coup d'éclat, la carrière cinématographique d'Agnès Soral, qui se partage entre le grand écran, la télévision et le scène, est des plus éclectiques. L'actrice a notamment tourné pour les français Denys Granier-Deferre (Réveillon chez Bob, 1984, avec Guy Bedos et Jean Rochefort), Yves Boisset (Bleu comme l'enfer, 1985, avec Lambert Wilson et Tcheky Karyo), Jean-Marie Poiré (Twist again à Moscou, 1986) et Claude Lelouch (Hommes, femmes : mode d'emploi, 1996 ; Les parisiens, 2004 ; Le courage d'aimer, 2005 ; Salaud, on t'aime, 2013).
Elle s'est également produite devant les caméras de l'italien Marco Ferreri (I love you, 1985, avec Christophe Lambert et Eddy Mitchell), des allemands Margarethe von Trotta (Les trois sœurs, 1988, avec Fanny Ardant) et Volker Schlöndorff (Le roi des Aulnes, 1995, avec John Malkovitch), du russe Yuri Mamin (Salades russes, 1993) et du guinéen Cheik Doukouré (Le ballon d'or, 1993).
Christophe Lambert et Agnès Soral dans I love you (Ferreri, 1985) (image : www.toutlecine.com)
Côté comédies peu finaudes, voire navrantes (et déjà complètement oubliées), Agnès Soral a aussi pas mal donné en compagnie d'humoristes plus ou moins drôles : Oui (Alexandre Jardin, 1996, avec Pierre Palmade, Bigard et Dany Boon), Ça n'empêche pas les sentiments (Jean-Pierre Jackson, 1997, avec Chevallier et Laspalès), Comme une bête (Patrick Schulmann, 1998, avec Lafesse), Livraison à domicile (Bruno Delahaye, 2002, avec Bruno Solo), L'incruste (Corentin Julius et Alexandre Castagnetti, 2003, avec Titoff), L'antidote (Vincent de Brus, 2004, avec Christian Clavier), Cassos (Philippe Carrèse, 2011, avec Simon Astier et Didier Bénureau) A ce jour, la dernière apparition au cinéma d'Agnès Soral date de 2014 avec un rôle aux côtés de Marius Colucci et Guy Marchand dans Calomnies de Jean-Pierre Mocky.
Agnès Soral et Sagamore Stévenin dans Comme une bête (Schulmann, 1998) (image : www.toutlecine.com)