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La rubrique d'Anna le Gésic : Une histoire simple
Publié le
par lefilmdujour
Claude Sautet, 1978
Chez le Claude Sautet des années 70, ce sont très souvent les femmes qui ont le beau rôle, au sens propre comme au sens figuré. Et c’est pratiquement toujours Romy Schneider qui porte haut les couleurs du beau sexe. De Max et les ferrailleurs à Une histoire simple, en passant par César et Rosalie et Mado, l’actrice exprime à travers les films de Sautet la quintessence de la Femme à la sauce seventies. Et à qui voudrait avoir ne serait-ce qu’une petite idée de la condition féminine sous Giscard, on ne peut que conseiller fortement la vision d’Une histoire simple.
Romy Schneider y joue le rôle de Marie, la trentaine bien sonnée mais altière, qui fait l’apprentissage de l’indépendance, tant matérielle que sentimentale, vis-à-vis des hommes. On la comprend sans mal tant ceux-ci sont assez pitoyables. Partagée entre un ex-mari obnubilé par sa réussite professionnelle (Bruno Cremer) et un amant velléitaire et peu fiable (Claude Brasseur), Marie, au sortir d’un avortement, est soutenue par sa mère (Madeleine Robinson) et ses amies collègues de travail qui, elles aussi, connaissent quelques difficultés côté cœur (Sophie Daumier, Eva Darlan, Francine Bergé, etc.).
Bref, Une histoire simple, comme son nom l’indique, ne raconte (presque) rien… mais dit beaucoup sur la profonde modification des rapports hommes-femmes dans la France de l’après libération sexuelle et de la montée du chômage. Et Romy Schneider, César de la meilleure actrice pour ce film, n’a sans doute jamais été plus belle. Elle nous manque…