La piqure de Sal Obscur : Le syndrome chinois

Publié le par lefilmdujour

La piqure de Sal Obscur : Le syndrome chinois
James Bridges, 1979
Avec Le syndrome chinois, le réalisateur James Bridges et Michael Douglas, ici à la fois coproducteur et acteur quasi débutant sur grand écran, s'attaquaient au danger potentiel des centrales nucléaires. Pas si potentiel que ça, puisque le film sortit sur les écrans américains quelques jours seulement avant l'accident de la centrale de Three Mile Island. Là où, le 28 mars 1979, un dysfonctionnement du système de refroidissement provoqua une fusion partielle du cœur du réacteur... Depuis, il y a eu Tchernobyl et Fukushima...
Dans Le syndrome chinois, Jane Fonda (actrice classée, faut-il le rappeler, à gauche) interprète une journaliste. Flanquée d'un cameraman poil-à-gratter (Michael Douglas), elle est témoin, lors d'une visite d'une centrale nucléaire pour un reportage banal, d'un "incident" qui aurait pu conduire au drame et à une catastrophe de grande ampleur. L'incident a été filmé (clandestinement, il va sans dire), mais la chaîne de télévision, sous la pression des autorités qui veulent éviter de semer la panique dans la population, se refuse à passer le reportage.
Aidée en sous-main par le directeur de la centrale, homme intègre interprété par l'excellent Jack Lemmon (Prix d'interprétation à Cannes pour son rôle), la journaliste va alors tout tenter pour révéler au grand jour les dysfonctionnements qui mettent à mal la sûreté des centrales nucléaires et le mercantilisme des exploitants de réacteurs prêts à tout, quitte à faire courir des risques inconsidérés au grand public.
Réalisé d'une façon quasi documentaire, ce film prémonitoire, tout sauf sensationnaliste, n'en instille pas moins un véritable suspense, renforcé par le jeu fébrile des deux acteurs principaux, Jane Fonda et Jack Lemmon. Le tout sur un sujet qui reste malheureusement - plus de trente ans après et surtout en France - d'une actualité brûlante.
Sal Obscur
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