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La piqure de Sal Obscur : Le génie du mal
Publié le
par lefilmdujour
Richard Fleischer, 1958
Le génie du mal plaira à coup sûr aux fans de films « de procès ». Le clou du long métrage s’avère la plaidoirie brillante d’un avocat de la défense chargé de sauver de la peine de mort deux jeunes étudiants adeptes du mythe du surhomme de Nietzsche et auteurs du meurtre atroce et sans mobile d’un garçonnet. Une histoire vraie qui inspira également le Hitchcock de La corde.
L’avocat est ici interprété par un Orson Welles ventripotent, suant et bigger than life. A lui tout seul, il vaut le détour. D’autant que le raisonnement qu’il tient dans le film n’est pas sans évoquer celui suivi dans la vraie vie par Robert Badinter pour éviter que Patrick Henry ne soit livré à la guillotine. Impressionnant !
Orson Welles s’est d’ailleurs vu décerner, en même temps que les deux autres acteurs (dont le bien connu Dean Stockwell), le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes. Et puis c’est quand même le talentueux Richard Fleischer qui est derrière la caméra et le réalisateur arrive à nuancer le portrait des deux principaux protagonistes et à esquisser, en évitant la redoutable censure, l’attirance trouble que l’un des deux meurtriers ressent envers l’autre. Du grand art !