Vous voulez tout savoir sur les films aux titres rigolos, débiles, étranges, absurdes, nanardesques ? C'est ici !
La piqure de Sal Obscur : Et moi j'te dis qu'elle t'a fait d'l'oeil
Publié le
par lefilmdujour
Maurice Gleize, 1950
Adaptation d'un vaudeville du début du XXe siècle, Et moi j'te dis qu'elle t'a fait d'l'œil ne vaut pas le coup... d'œil... justement ! Le film frôle en effet de près le statut tant envié de nanar et les dialogues, qui font souvent le charme des vaudevilles, s'avèrent ici de piètre qualité. Les acteurs ont par ailleurs une tendance malheureuse à surjouer et à en rajouter. Et comme l'histoire est à dormir debout (même pas d'un œil...), il faut mieux rester couché à réviser son Feydeau plutôt que de se farcir cette purge.
Résumons quand même l'action (c'est dur...) : célibataire endurci, Courvalin est l'amant d'Aurélie, une pulpeuse femme mariée. Pour une vétille (lors d'un repas, une dame lui aurait fait de l'œil...), Aurélie fait une scène à son amant. De son côté, Courvalin souhaite se débarrasser de son encombrante maîtresse, d'autant qu'il est tombé sous le charme de Suzanne, la fiancée de son ami Plumanach (Jean Parédès). Courvalin, pas très courageux, confie alors à Plumanach la délicate mission d'annoncer à Aurélie sa volonté de rompre. Parallèlement, la dame, qui souhaite divorcer et forcer quelque peu la main à Courvalin pour que celui-ci lui passe la bague au doigt, s'arrange pour que son amant et elle soient surpris par la maréchaussée en plein adultère. Mais comme c'est Plumanach qui est venu au rendez-vous (vous suivez toujours ?), c'est le pauvre homme (qui n'est pour rien dans l'affaire) qui est pris la main dans le sac ! Tout se complique quand arrive sur ces entrefaites le mari d'Aurélie...
En ahuri dindon de la farce, Jean Parédès est quand même assez bon et le film donne l'occasion de revoir dans un petit rôle, une aimable "excentrique" du cinéma français, en l'occurrence Jeanne Fusier-Gir, parfaite dans le rôle de la tante de Courvalin bien décidée à "caser" son neveu, quitte à lui refiler un laideron dans les bras... Le spectateur a aussi droit à une vision fugace mais prégnante du joli fessier de Madeleine Lebeau nue comme un ver dans sa salle de bain... Un spectacle pas si courant au cinéma en 1950 !
Et moi j'te dis qu'elle t'a fait d'l'oeil a fait l'objet d'une rubrique du Film du jour. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Sal Obscur
Le film est disponible en DVD chez René Chateau Video.