La petite phrase du jour n°46 : William Friedkin
"Selon moi, ce n'est pas forcément nécessaire de martyriser un acteur. Moi, par exemple, je ne l'ai jamais fait avec les acteurs professionnels et expérimentés. Je prends soin d'eux, je suis patient et pacifique. La plupart du temps, je suis très gentleman avec les acteurs. Les deux ou trois fois où j'ai frappé, c'était sur des acteurs non professionnels, qui avaient du mal à produire des émotions fortes. En fait, j'ai juste frappé un vrai prêtre dans L'Exorciste, à 4 heures du matin, pour qu'il s'effondre en larmes. Et cet homme, qui est toujours en vie, m'a ensuite remercié. Il m'a embrassé parce qu'il savait qu'il n'avait pas l'expérience nécessaire pour produire cette émotion. Mais cette chose a pris de l'importance et après, on m'a fait passer pour un tyran."
William Friedkin, réalisateur (L'Exorciste, Cruising, Le convoi de la peur, Killer Joe) dans So Film n°16 décembre 2013/janvier 2014, page 76