L'oeil de Crazy Bug : Time Out

Publié le par lefilmdujour

L'oeil de Crazy Bug : Time Out
Andrew Niccol, 2011, film sorti en salles le 23 novembre 2011
Avec déjà deux films d'anticipation réussis à son actif (Bienvenue à Gattaca et S1m0ne), le réalisateur américain Andrew Niccol remet le couvert avec Time Out (In Time en v.o., comprenne qui pourra). Dans un futur indéterminé, la monnaie d'échange n'est plus l'argent, mais le temps. Génétiquement modifié, l'être humain arrête de vieillir à 25 ans, âge auquel "on" lui accorde un crédit d'un an supplémentaire. Au-delà c'est la mort... A charge donc pour tout un chacun de "gagner sa vie" (au sens littéral du terme) pour ne pas passer l'arme à gauche. Comme tout se monnaye avec des heures, des minutes, voire des secondes, vivre est une lutte de tous les instants pour le pékin moyen, obligé de trimer et de courir après le temps pour voir ne serait-ce que le soleil se lever le lendemain. Mais, dans ce monde, il y a aussi des nantis quasi immortels qui dorment sur leur crédit-temps et qui spéculent à tout-va sur le dos du pauvre populo.
On l'aura compris, le temps est ici de l'argent (au sens strict), une métaphore qui sonne d'autant plus crédible à notre époque de crise financière où certains (suivez mon regard) se font des c... en or en boursicotant sur l'avenir des démocraties pendant que la grande majorité des gens ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Sur ce principe somme toute intéressant, Time Out contient quelques belles idées comme les "voleurs de temps" ou les "gardiens du temps", tous deux parfaits petits régulateurs du système.
Dans Time Out, les pauvres courent sans arrêt, tandis que les nantis font tout avec lenteur, caractéristique qui permet de repérer rapidement le "nouveau riche" qui engloutit son repas à toute allure et conduit sa voiture à toute berzingue. A l'instar du héros joué avec conviction par Justin Timberlake, révolté contre le système et bien décidé à jouer les Robin des bois temporels. Malheureusement, Andrew Niccol ne tient pas son pari sur la longueur et le scénario s'essouffle au bout de trois quarts d'heure, faute de nouvelles idées et de rebondissements aptes à surprendre le spectateur. Le film se transforme alors en course-poursuite des familles, pas mal fichue certes, mais plutôt banale. Une petite déception donc.
Crazy Bug
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