Jill Clayburgh (1944-2010)
L'actrice américaine Jill Clayburgh est décédée le 5 novembre 2010 d'une leucémie chronique. Elle avait 66 ans. Jill Clayburgh restera comme l'une des actrices américaines les plus importantes et les plus représentatives des années 1970, au même titre qu'une Jane Fonda ou une Diane Keaton.
Elle avait donné avec talent une représentation du féminisme triomphant dans La Femme libre (Mazursky, 1977), rôle qui lui avait valu le Prix d'interprétation féminine à Cannes en 1978 et une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice. Jill Clayburgh avait joué une autre femme indépendante face à Burt Reynolds dans Merci d'avoir été ma femme (Pakula, 1979), nouvelle nomination à l'Oscar à la clé.
Alan Bates et Jill Clayburgh dans La Femme libre (1977)
C'est Brian de Palma qui fait débuter Jill Clayburgh au cinéma (The Wedding Party, 1966) face à un autre novice, Robert de Niro. L'actrice décroche son premier rôle d'importance dans Portnoy et son complexe (Lehman, 1971), adaptation du roman de Philip Roth. Après le coup d'éclat de La Femme libre, Jill Clayburgh livre une prestation impressionnante pour Bernardo Bertolucci (La luna, 1978) en cantatrice engagée dans une relation fusionnelle (pour ne pas dire incestueuse) avec son fils. L'actrice donna aussi la réplique à Michael Douglas (C'est ma chance, Weill, 1980) et Jean Yanne (Hannah K, 1983, Costa-Gavras).
Jill Clayburgh et Matthew Barry dans La luna (Bertolucci, 1978)
Dans les années 1980, la cote cinématographique de Jill Clayburgh baisse fortement et elle revient à ses premières amours, le théâtre, tout en participant à de nombreux téléfilms et séries TV. Jill Clayburgh a notamment interprété la mère d'Ally McBeal dans la série éponyme.
Compagne d'Al Pacino au début des années 1970, Jill Clayburgh avait épousé l'auteur et scénariste David Rabe en 1979. Elle était mère de deux enfants.
Ci-dessous, un extrait de La Femme libre (Mazurski, 1977) :