Jean Topart dans Angélique, marquise des Anges (Borderie, 1964)
Connu du grand public pour sa voix reconnaissable entre toutes, le comédien français Jean Topart est décédé le 29 décembre 2012 à l'âge de 90 ans. Privilégiant le théâtre (il fut membre de la troupe du TNP de Jean Vilar dans les années 50 et 60) et la télévision, où il a également prêté sa voix à bon nombre de dessins animés et de documentaires, Jean Topart s’est relativement peu produit au cinéma.
On se souviendra néanmoins de l’acteur dans le rôle du duc de Guise dans Le chevalier de Pardaillan (1962) et Hardi Pardaillan ! (1963) de Bernard Borderie, dans celui du procureur accusant Geoffrey/Robert Hossein de sorcellerie dans Angélique, marquise des Anges (Borderie, 1964), dans le rôle du sinistre Luversant de Roger-la-Honte (Freda, 1966), en personnage mielleux et équivoque dans Le soleil des voyous (Delannoy, 1966), en déserteur de la Légion, ancien "copain" de Charles Bronson, dans De la part des copains (Young, 1970). Plus récemment, Jean Topart avait interprété le sinistre docteur Philippe Morasseau dans Poulet au vinaigre (Chabrol, 1984) et joué un metteur en scène inspiré du cinéaste Jean-Pierre Melville dans Les acteurs (1999) de Bertrand Blier.
Jean Topart avait acquis une certaine célébrité grâce à des rôles de personnages sombres ou mystérieux dans plusieurs grands feuilletons télévisés des années 1960 (« Cyrano de Bergerac », « Othello », « Rocambole », etc.). Le comédien s'était également distingué par son interprétation de Zola dans « Zola ou la conscience humaine », un téléfilm en quatre épisodes réalisé par Stellio Lorenzi et diffusé en 1978. Jean Topart avait aussi joué sous la direction de Jean Renoir dans Le testament du docteur Cordelier (1959), téléfilm qui fut aussi exploité sur grand écran. Spécialisé par ailleurs dans le doublage pour le cinéma, le comédien avait notamment prêté sa voix à Orson Welles dans Le procès (1962).
Ci-dessous, Jean Topart face à Jean Poiret dans Poulet au vinaigre (Chabrol, 1984) :