Antoine Bourseiller (1930-2013)
Grand homme de théâtre, le comédien et metteur en scène français Antoine Bourseiller est décédé le 21 mai 2013 à l’âge de 82 ans. Au cinéma, on se souviendra d’Antoine Bourseiller en jeune appelé tombant sous le charme de Cléo/Corinne Marchand dans Cléo de 5 à 7 (1961) d’Agnès Varda. En 1958, la réalisatrice lui avait donné une fille, Rosalie Varda, aujourd’hui costumière et directrice artistique. Antoine Bourseiller était déjà au générique de L’Opéra-Mouffe, le court-métrage d’Agnès Varda réalisé en 1958.
Jean-Luc Godard, Antoine Bourseiller et Brigitte Bardot sur le tournage de Masculin-Féminin (Godard, 1965) (AFP PHOTO)
On avait également vu le comédien en parfumeur boiteux et vitrioleur dans l’un des sketches des Amours célèbres (1961) de Michel Boisrond, en metteur en scène d’un théâtre de camp de prisonnier dans Les culottes rouges (A. Joffé, 1962), en couple avec Brigitte Bardot dans Masculin-Féminin (1965) de Jean-Luc Godard... Antoine Bourseiller était également apparu dans La guerre est finie (1965) d’Alain Resnais, dans Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère... (1975) de René Allio, dans Un mauvais fils (1980) de Claude Sautet, dans Trois places pour le 26 (1988) de Jacques Demy. En 2013, le visage d’Antoine Bourseiller, parmi ceux des autres acteurs du film, était encore sur l’affiche du Grand retournement (2012) de Gérard Mordillat, « tragédie économique » en alexandrins adaptée de la pièce de théâtre du même nom.
Corinne Marchand et Antoine Bourseiller dans Cléo de 5 à 7 (Varda, 1961)