Vous voulez tout savoir sur les films aux titres rigolos, débiles, étranges, absurdes, nanardesques ? C'est ici !
Theo Angelopoulos (1935-2012)
Publié le
par lefilmdujour
Détenteur d'une Palme d'or décrochée au festival de Cannes 1998 pour L'éternité et un jour, le cinéaste grec Theo Angelopoulos est décédé le 24 janvier 2012 à l'âge de 76 ans. Le réalisateur a été fauché et mortellement blessé par un motard sur le tournage de son dernier film, L'autre mer, consacré à la crise financière et à la faillite de la Grèce.
"Le pays perd un de ses grands créateurs, à un moment difficile," a indiqué le Premier ministre grec dans un communiqué évoquant la carrière du cinéaste. Dès son premier long métrage, La reconstitution (1970), tourné sous la dictature des colonels, Theo Angelopoulos s'était singularisé par un style immédiatement reconnaissable, fait de longs plans-séquences majestueux et sinueux fixant paysages et personnages dans un cadre extrêmement travaillé. Ses films suivants - Jours de 36 (1972), Le voyage des comédiens (1975) et Les chasseurs (1977) - forment une trilogie consacrée à l'histoire de la Grèce où se mêlent "faits et fiction, vérité et mensonge, passé et présent" (501 réalisateurs, éditions Omnibus).
La plupart de ses œuvres plus récentes avaient mis l'accent sur des individualités plongées dans des contextes historiques, économiques, politiques ou culturels. A l'instar de L'apiculteur (1986) avec Marcello Mastroianni en vieil homme sillonnant la Grèce au volant de sa camionnette, Paysage dans le brouillard (1988) et ses deux enfants en quête d'un père parti vers l'Allemagne, ou Le regard d'Ulysse (1995) avec Harvey Keitel en cinéaste grec exilé errant dans les Balkans à la recherche des bobines du premier film qui y fut réalisé. La poussière du temps (2008), deuxième volet d'une nouvelle trilogie entamée par Eleni (2003), n'avait pas été distribué en France.
Évidemment, les films de Theo Angelopoulos, par leurs sujets et leur déroulement d'une lenteur parfois extrême, étaient tout sauf grand public. Mais pour peu que le spectateur s'y laisse prendre, certaines de ses œuvres sont proprement fascinantes.