L’œil de Crazy Bug : Trap

Un film de M. Night Shyamalan (2023), sorti en salles le 7 août 2024

M. Night Shyamalan, qui restera sans doute comme LE réalisateur de Sixième sens (1999) avec Bruce Willis (et un « twist » final aussi extraordinaire que mémorable), livre avec Trap son seizième long métrage pour le grand écran. Tout n’est pas du même tonneau dans la filmographie du monsieur, qui oscille entre le très mauvais (After Earth, Le Dernier maître de l’air) et le très bon (Sixième sens évidemment, mais aussi le récent Knock at the cabin).

Trap fait plutôt partie du haut de panier. On y suit un père et sa fille ado qui se rendent bras dessus bras dessous au concert d’une idole du jeune public (jouée par la chanteuse Saleka… qui n’est autre que la fille du réalisateur). L’arène est rapidement encerclée par le FBI et par des unités d’élite et on apprend dans les premières minutes qu’un tueur en série - surnommé le Boucher - se trouve dans le public et que celui-ci n’est autre que le père de famille (incarné par un Josh Harnett, désormais quarantenaire bien conservé, qui retrouve ici un premier rôle). Ce dernier va tout faire pour sortir du guêpier.

M. Night Shyamalan réussit le pari de tenir en haleine avec un personnage appartenant clairement à la catégorie des « méchants », sorte de monstre qui parvient à cacher parfaitement son jeu à sa progéniture. Le réalisateur parvient aussi à faire évoluer petit à petit sa mise en scène, en passant d’un espace bondé vers un huis clos décisif à la fin du film. (Pas de twist extraordinaire ici, mais un rebondissement inattendu, avec l’aide des réseaux sociaux, qui parvient à faire dévier une situation apparemment sans issue heureuse.)

A noter dans le rôle de la profileuse du FBI sur la trace du tueur la présence de l’actrice Hayley Mills, 78 ans, qui fut dans les années 1960 une jeune star Disney en jouant dans Pollyanna (1960), Les Enfants du capitaine Grant (1962) et L’Espion aux pattes de velours (1965).

Crazy Bug