Cheng Pei-Pei (1946-2024)
Considérée comme la « Reine des films d’arts martiaux », l’actrice chinoise Cheng Pei-Pei est décédée le 17 juillet 2024 à l’âge de 77 ans. Entrée en 1963 à l’école d’acteurs des studios hongkongais de la Shaw Brothers, Cheng Pei-Pei débute dans des œuvres sentimentales, mais c’est L’Hirondelle d’or (1965), wu xia pan (« film de sabre ») de King Hu qui fait de la jeune comédienne une héroïne des films d’arts martiaux, un genre jusqu’alors dominé par les hommes.
Réalisant elle-même ses cascades, elle reprend le rôle dans la suite du film, Le Retour de l’hirondelle d’or (1968) de Chang Cheh. Suivront notamment Les Griffes de jade (1970) de Chang Cheh et Ho Meng-hua, L’Ombre du fouet (1971) et La Griffe de Shaolin (1973) de Lo Wei.
Cheng Pei-pei dans L'Hirondelle d'or (1965)
En se mariant, Cheng Pei-pei met entre parenthèses sa carrière et ne fait que de rares apparitions au cinéma jusqu’au début des années 1990. Pendant cette période, on la voit notamment dans All The King’s Men (1983) de King Hu.
Dans les années 1990, l’actrice retrouve le chemin des studios de cinéma et de télévision, s’essaie à divers genres et fait son grand retour auprès du public occidental en jouant la méchante Jade Fox (Jade la Hyène) dans Tigre et dragon (2000) d’Ang Lee.
Cheng Pei-pei dans Tigre et dragon (2000)
Depuis, Cheng Pei-pei n’avait quasiment pas cessé de tourner pour les petit et grand écrans. Parmi les (rares) films qui ont bénéficié en France d’une sortie en salles ou en DVD/Blu-ray ou d'une diffusion sur une plate-forme, on citera Street Fighter: Legend of Chun-Li (2009) d’Andrzej Bartkowiak, Lilting ou la délicatesse (2013) de Hong Khaou et Mulan (2020) de Niki Caro, remake en prises de vue réelles du célèbre film d’animation (la dernière apparition de l’actrice). Cheng Pei-pei était atteinte depuis 2019 d’une maladie neurodégénérative similaire à la maladie de Parkinson.