Sandra Milo (1933-2024)
Actrice de cinéma, de théâtre et de télévision qui a tourné sous la direction de Roberto Rossellini (Le Général Della Rovere, 1959 ; Vanina Vanini, 1961) et de Federico Fellini avec qui elle aurait tenu une longue relation secrète (Huit et demi, 1962 ; Juliette des esprits, 1965), Sandra Milo est décédée le 29 janvier 2024 à l’âge de 90 ans.
Sandra Milo débute comme mannequin-photo et modèle avant de décrocher un rôle aux côtés d’Alberto Sordi dans Le Célibataire (1955) d’Antonio Pietrangeli. Elle devient alors l’une des "starlettes" les plus demandées non seulement en Italie mais aussi en France.
Lino Ventura et Sandra Milo dans Un témoin dans la ville (1959)
Sandra Milo travaille notamment avec les réalisateurs Jacques Becker (Les Aventures d’Arsène Lupin, 1956), André Cayatte (Le Miroir à deux faces, 1958), Édouard Molinaro (Un témoin dans la ville, 1959), Claude Autant-Lara (La Jument verte, 1959), Claude Sautet (Classe tous risques, 1959).
Giulietta Masina et Sandra Milo dans Huit et demi (1962)
Dans les années 1960, ses rôles dans Huit et demi et Juliette des esprits de Fellini, où elle incarne des femmes hypersexuées face à des épouses plus bourgeoises, lui valent tous deux le Ruban d’argent de la meilleure actrice dans un second rôle, remis respectivement en 1964 et en 1966.
Toujours dans ces mêmes années 1960, Sandra Milo partage le haut de l’affiche d’Adua et ses compagnes (Pietrangeli, 1960) avec Simone Signoret et Emmanuelle Riva, et celle des Joyeux fantômes (Petrangeli, 1960) avec Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman et Belinda Lee.
Puis elle donne la réplique à François Périer dans Annonces matrimoniales (Pietrangeli, 1963), à Fernandel dans Relaxe-toi chérie (Boyer, 1964), à Jean-Pierre Cassel dans Un monsieur de compagnie (De Broca, 1964).
Sandra Milo (à l'arrière légèrement à droite) sur l'affiche d'Une famille italienne (2017)
On la voit aussi chez Dino Risi (Play-boy Party, 1965), Duccio Tessari (Est-ce amour ou est-ce magie ? 1967) et même dans un western-spaghetti (Pour un dollar, je tire, Civirani, 1968).
A la fin des années 1960, Sandra Milo s’éloigne du cinéma avant de revenir sporadiquement sur grand écran dans les années 1980 et de s’imposer comme animatrice à la télévision. Sandra Milo était encore apparue sur les écrans de cinéma français au XXIe siècle dans Un cœur ailleurs (2003) de Pupi Avati et Une famille italienne (2017) de Gabriele Muccino.