Marion Game (1938-2023)

Publié le par lefilmdujour

L'actrice française Marion Game, qui avait connu ces dernières années un regain de popularité grâce à ses prestations dans Plus belle la vie (2010-2012) sur France 3 (la mère réac de l’officier Boher) et dans Scènes de ménage (depuis 2009) sur M6 (la Huguette à son Raymond), est décédée le 23 mars 2023 à l’âge de 84 ans.

Avant son retour en force sur les écrans TV, Marion Game avait été remarquée par les téléspectateurs pour sa participation à de célèbres jeux télévisés (Les Jeux de 20 heures, L'Académie des neuf...) et ses prestations sur scène. Elle était particulièrement appréciée des amateurs de l'émission Au théâtre ce soir qui l'y ont vue régulièrement entre 1968 et 1984.

Née au Maroc, l'actrice débute au cinéma en 1967 avec un rôle non crédité dans Les Poneyttes de Joël le Moigné, long métrage avec en vedette Corinne Cléry (future héroïne d'Histoire d'O de Just Jaeckin en 1975) et, dans leurs propres rôles, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Bruno Coquatrix et Paco Rabanne.

C'est en 1970 que Marion Game démarre véritablement sa carrière cinématographique avec des prestations remarquées dans La Liberté en croupe (photo ci-dessus) d’Édouard Molinaro, Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques de Michel Audiard et Êtes-vous fiancée à un marin grec ou à un pilote de ligne ? de Jean Aurel. L'année suivante, l'actrice décroche des premiers rôles chez Jean-Pierre Mocky (L'Albatros, où elle est la fille d’un politicien kidnappée qui s’attache à son ravisseur, joué par Mocky lui-même) et chez Claude Zidi (Les Bidasses en folie).

Jean-Pierre Mocky et Marion Game dans L'Albatros (1970)

Ce dernier film, tourné en compagnie des Charlots, inaugure pour Marion Game une série de comédies (aujourd’hui considérées comme des nanars) comme La Dernière bourrée à Paris (1973) de Raoul André, La Grande nouba (Caza, 1973), Y a un os dans la moulinette (André, 1974), Voulez-vous un bébé Nobel ? (Pouret, 1980), Mon curé chez les Thaïlandaises (R. Thomas, 1983) et Le Facteur de Saint-Tropez (Balducci, 1985).

Marion Game et les Charlots dans Les Bidasses en folie (1971)

Marion Game fait une apparition au générique de C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule (Besnard, 1974), film où Michel Serrault, Bernard Blier et Jean Lefebvre éveillent la suspicion d'une dame-pipi lors de la préparation d'un hold-up dans les toilettes publiques d'une grande gare parisienne.

Marion Game et Jean-François Stévenin dans La Tortue sur le dos (1977)

Au rayon des bons longs métrages tournés dans ces années-là par l’actrice, spécialisée également dans le doublage pour des films étrangers ou des dessins animés, on n’oubliera pas de citer L'Acrobate (1975) de Jean-Daniel Pollet, La Tortue sur le dos (1977) de Luc Béraud et Doux moments du passé (1981) de Carlos Saura. Marion Game est également l’habilleuse dans Parking (1985), adaptation (malheureusement ratée) du mythe d’Orphée en comédie musicale par Jacques Demy.

Les aficionados de la défunte série Plus belle la vie n'ignorent pas que Virginie Ledieu, qui y a interprété Agnès, la rédactrice en chef de La Dépêche marseillaise, est la fille de l'actrice, née en 1960. Marion Game avait aussi connu une histoire d'amour passionnée mais compliquée avec Jacques Martin de 1968 à 1972.

A la télévision, Marion Game avait joué dans de célèbres séries TV comme Gil Blas de Santillane (1974), Ces beaux messieurs de Bois-Doré (1976), Nana (1981) ou Boulevard du Palais (1999-2008).

Publié dans Claps de fin

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