Abdellatif Ben Ammar (1943-2023)

Publié le par lefilmdujour

Son premier long métrage, Une si simple histoire, avait été présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 1970, l’année où MASH de Robert Altman avait gagné la Palme d’or (alors dénommée Grand Prix du Festival international du film). Le réalisateur tunisien Abdellatif Ben Ammar est décédé le 6 février 2023 à l’âge de 79 ans.

Diplômé de l’Idhec (aujourd’hui la Femis), Abdellatif Ben Ammar avait travaillé comme opérateur et assistant de cinéastes tunisiens et internationaux, et signé plusieurs courts métrages avant de passer à la réalisation de longs. Une si simple histoire avait permis pour la première fois à la Tunisie d’être présente dans la sélection officielle du festival de Cannes. L’œuvre s’attache à un jeune réalisateur de télévision qui se propose de tourner un reportage sur des ouvriers tunisiens partis travailler en France et de retour au pays.

Parmi les autres longs métrages réalisés par Abdellatif Ben Ammar, on citera Sejnane (1973) dont l’action se passe en 1952 et qui aborde la lutte contre la colonisation, Aziza (1980), présenté à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, première coproduction algéro-tunisienne qui évoque la difficile indépendance d’une très jeune femme dans le monde islamique, et Le Chant de la Noria (2002), road-movie amoureux et désespéré au cœur d'une Tunisie aride et généreuse. Son dernier film, Les Palmiers blessés (2010) évoque le crise de Bizerte entre la France et la Tunisie en 1961 à travers une jeune fille à qui a été confiée la dactylographie d'un manuscrit évoquant cet événement et qui découvre la falsification de l’histoire à des fins de pouvoir.

Publié dans Claps de fin

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