Marsha Hunt (1917-2022)

Publié le par lefilmdujour

Considérée comme l’aînée des acteurs et actrices de l’âge d’or d’Hollywood encore en vie, l’Américaine Marsha Hunt est décédée le 7 septembre 2022 à 104 ans. Marsha Hunt avait débuté au cinéma en 1935, donné la réplique à John Wayne dans La Ville du diable (Barton, 1937) et tourné beaucoup, essentiellement des seconds rôles, jusqu’au début des années 1940.

Récupérée par la MGM, elle partage le haut de l’affiche d’Un Américain pur-sang (1941) de Richard Thorpe avec Robert Young, puis celle des Oubliés (1941) de Mervyn LeRoy avec Walter Pidgeon et Greer Garson (dont elle est l’une des sœurs dans Orgueil et préjugés, 1940, de Robert Z. Leonard). Dans ce film tiré de l’histoire vraie de la puéricultrice Edna Gladney, pionnière du combat pour l’insertion des enfants illégitimes, Marsha Hunt joue la sœur adoptive d’Edna (Greer Garson).

John Wayne et Marsha Hunt dans La Ville du diable (1937)

Parmi les longs métrages des années de guerre où elle tient ses meilleurs rôles, on citera Au revoir Mademoiselle Bishop (1941) de Tay Garnett, avec Martha Scott, L’Assassin au gant de velours (1942) de Fred Zinnemann avec Van Heflin,  Les Amours de Marthe (1942) de Jules Dassin avec Richard Carlson, Pilote n°5 (1942) de George Sidney avec Gene Kelly et Franchot Tone.

Greer Garson et Marsha Hunt dans La Vallée du jugement (1945)

Marsha Hunt tient aussi des rôles de soutien auprès de la jeune Margaret O’Brien dans L’Ange perdu (1943) de Roy Rowland et Tendre symphonie (1944) de Henry Koster. Elle retrouve Greer Garson dans La Vallée du jugement (1945) de Tay Garnett, retourne sous la direction de Jules Dassin (Une lettre pour Evie, 1945), joue les secrétaires à double jeu dans Une vie perdue (Heisler, 1946) dans un mélodrame taillé pour Susan Hayward (ici en épouse délaissée qui sombre dans l'alcoolisme), s’illustre dans le film noir Marché de brutes (1948) d’Anthony Mann, avec Claire Trevor et Dennis O’Keefe.

Marsha Hunt et Susan Hayward dans Une vie perdue (1946)

A partir de la fin des années 1940, Marsha Hunt s’oriente vers la télévision et la scène, et ce d’autant qu’elle est victime du maccarthysme et mise sur la liste noire des artistes soupçonnés de sympathie avec le communisme… Alors qu’elle avait joué dans une cinquantaine de films entre 1935 et 1949, elle n'apparaît que dans une poignée de longs métrages au cours des années suivantes dont Passeport diplomatique (1954), un film anglais de Gene Martel, Bombardier 52 (1957) de Gordon Douglas, avec Karl Malden et Natalie Wood, La rançon de la peur (1960) de Joseph Pevney. C’est également Marsha Hunt qui incarne la mère de Joe (Timothy Bottoms) dans Johnny s’en va-t-en-guerre (1970), le chef-d’œuvre de Dalton Trumbo (un autre blacklisté lors du maccarthysme).

A la télévision, Marsha Hunt est apparue régulièrement dans de nombreuses séries jusqu’en 1988. Elle avait été mariée au réalisateur Jerry Hopper et au scénariste (et activiste) Robert Presnell Jr.

Publié dans Claps de fin

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article