Henry Silva (1926-2022)

Publié le par lefilmdujour

Figure de dur à cuire et interprète de nombreux rôles de tueurs froids et cruels dans le cinéma italien des années 1960 et 1970, l’acteur américain Henry Silva est décédé le 14 septembre 2022 à l’âge de 95 ans.

Henry Silva débute à Broadway, à la télévision et au cinéma dans les années 1950. On le voit dans de grands westerns comme Bravados (1958) de Henry King et Le Trésor du pendu (1958) de John Sturges et tient des rôles importants dans Une poignée de neige (1957) de Fred Zinnemann, Vertes demeures (1958) de Mel Ferrer, Un crime dans la tête (1962) de John Frankenheimer.

Mais c’est dans La Revanche du Sicilien (1963) de William Asher qu’il s’impose face à Elizabeth Montgomery (qui épousera le réalisateur la même année) et qu'il impose le personnage qui deviendra sa marque de fabrique.

Le cinéma italien lui ouvre ses bras lorsqu’un producteur lui propose d’interpréter un héros dans le western spaghetti Du sang dans la montagne (1966) de Carlo Lizzani. Henry Silva multiplie alors les films d’espionnage (Mission top secret, 1967, d’Alberto Lattuada ; La Peur aux tripes, 1967 d’Emilio Miraglia), les polars, les films de guerre (Les Héros ne meurent jamais, 1968, de Maurizio Lucidi)…

C’est dans cette période qu’il rencontre le réalisateur Fernando Di Leo qui va lui confier dans plusieurs films des rôles de tueur à gages ou de mafieux, comme dans Passeport pour deux tueurs (1972) et Le Boss (1972). Henry Silva travaille aussi avec Umberto Lenzi (La Rançon de la peur, 1974 ; Le Clan des pourris, 1976), Michele Massimo Tarantini (MKS… 118…, 1976), Mario Caiano (Assaut sur la ville, 1976).

De retour aux États-Unis dans les années 1980, l’acteur enchaîne les films de genre et les séries B. On citera L’Incroyable alligator (Teague, 1980) avec Robert Forster et Sue Lyon, Les Anges du mal (Nicolas, 1982) avec Linda Blair et Sybil Danning, Sale temps pour un flic (A.Davis, 1985) avec Chuck Norris (photo ci-dessus), Nico (A.Davis, 1987) avec Steven Seagal, A l’épreuve des balles (Carver, 1987) avec Gary Busey…

Dans la décennie suivante, une nouvelle génération de réalisateurs lui rend hommage et lui confie des rôles à l'instar de Warren Beatty dans Dick Tracy (1990), Wim Wenders dans The End of Violence (1997), Jim Jarmush dans Ghost Dog : La Voie du samouraï (1999). Il fait sa dernière apparition dans son propre rôle en 2001 dans Ocean’s Eleven de Steven Soderberg, plus de 40 ans après avoir joué dans L’Inconnu de Las Vegas (1960) de Lewis Milestone dont le film de Soderbergh est un remake.

Henry Silva s’est aussi aventuré dans le cinéma français et on a pu le voir notamment dans L’Insolent (1972) de Jean-Claude Roy, Les Hommes (1972) de Daniel Vigne et Le Marginal (1983) de Jacques Deray avec Jean-Paul Belmondo en vedette.

Finalement Henry Silva aura joué dans près de 140 films, téléfilms et séries TV.

Publié dans Claps de fin

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