Alain Tanner (1929-2022)

Publié le par lefilmdujour

Le réalisateur suisse Alain Tanner, qui avait contribué avec Claude Goretta et Michel Soutter à l’émergence d’un nouveau cinéma helvète dans les années 1970, est décédé le 11 septembre 2022 à l’âge de 92 ans.

Fils d'un peintre genevois, Alain Tanner fonde au début des années 1950 le Ciné-club universitaire de Genève avec Claude Goretta, également né en 1929. Tous deux signent en 1957 le court métrage expérimental Piccadilly la nuit, puis Claude Goretta réalise des documentaires et des reportages pour les télévisions suisse et française. En 1968, avec Claude Goretta, Jean-Louis Roy, Michel Soutter, Yves Yersin et Jean-Jacques Lagrange, il crée la maison de production Groupe 5 qui contribue à l’essor du cinéma helvète.

Réalisé en 1969, Charles mort ou vif, le premier long métrage d'Alain Tanner dans lequel un directeur d’une entreprise (François Simon, le fils de Michel Simon) quitte son poste et sa famille pour vivre une vie bohème, décroche le Léopard d’or au festival de Locarno.

Vont suivre notamment La Salamandre (1971) qui révèle Bulle Ogier en jeune femme libre dont le parcours est reconstitué par un journaliste (Jean-Luc Bideau) et un écrivain (Jacques Denis), Le Milieu du monde (1974) qui raconte comment un directeur technique d’une petite entreprise (Philippe Léotard), compromis par une liaison avec une serveuse, est battu à une élection, et Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 (1976), qui entremêle les destins de quatre couples au lendemain de mai 1968 (avec notamment Miou-Miou, Myriam Boyer, Myriam Mézières, Jean-Luc Bideau, Jacques Denis et Rufus).

Les Années Lumière (1980) avec Trevor Howard reçoit le Grand Prix spécial du jury à Cannes, tandis que Dans la ville blanche (1982) avec Bruno Ganz remporte le César du meilleur film francophone. Alain Tanner fait aussi tourner Jean-Louis Trintignant dans La Vallée fantôme (1987), Francisco Rabal et Angelina Molina dans L’Homme qui a perdu son ombre (1991), Karin Viard dans Fourbi (1996), Alissa Maïga dans Jonas et Lila à demain (1999), Bruno Todeschini dans Fleurs de sang (2001).

Le réalisateur, qui avait été couronné d’un Léopard d’honneur à Locarno en 2010, avait signé son dernier long métrage pour le cinéma en 2003 (Paul s’en va).     

Publié dans Claps de fin

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E
sans oublier "Une Flamme dans mon Cœur" avec Myriam Mézières, avec une des scènes les plus érotiques qu'on ait vu depuis longtemps, qui a marqué bien des spectateurs. Un grand cinéaste qui mériterait d'être remis en lumière
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