John Steiner (1941-2022)

Publié le par lefilmdujour

Visage récurrent du cinéma bis italien des années 1970 et 1980, l’acteur britannique John Steiner est décédé le 31 juillet 2022 à l’âge de 81 ans.

John Steiner avait débuté sa carrière au cinéma et à la télévision au milieu des années 1960. On l’aperçoit notamment dans Marat/Sade (1966) de Peter Brook. Il y est remarqué notamment en Italie où le film remporte un grand succès, précise le site Nanarland. C’est en 1968 qu’il fait ses premiers pas dans le cinéma italien en jouant dans le western Trois pour un massacre de Giulio Petroni où la distribution est dominée par Tomas Milian et Orson Welles.

C’est le point de départ d’une carrière italienne riche de près de soixante longs métrages où cohabitent westerns, films d’action ou d’aventures, horreur, science-fiction et thrillers à connotation politique à l’instar de Nous sommes tous en liberté provisoire (1971) de Damiano Damiani, Viol en première page (1972) de Marco Bellochio, La Villégiature (1972) de Marco Leto ou La Police au service du citoyen (1973) de Romolo Guerrieri. Selon Nanarland, c’est Croc-Blanc (1973) de Lucio Fulci, adaptation du roman de Jack London, qui donne à John Steiner son emploi quasi définitif : celui du méchant de service dont le visage en lame de couteau ne présage rien de bon.

Il est un truand sadique surnommé Le Clou dans Rome violente (1975) de Marino Girolami, nazi dans Salon Kitty (1975) de Tinto Brass, commandant d’un camp de concentration dans Les Déportées de la section spéciale SS (1976) de Rino Di Silvestro, riche propriétaire minier cupide dans Mannaja, l’homme à la hache (1977), western  de Sergio Martino, mafieux ambitieux dans Antigang (1977) de Mario Caiano, conseiller félon dans Caligula (1979) de Tinto Brass…

John Steiner enchaîne alors les films, participe à quelques nanars comme Yor, le chasseur du futur (1982) d’Antonio Margheriti mais tourne aussi avec des pointures du cinéma de genre comme Mario Bava (Les Démons de la nuit, 1977), Dario Argento (Ténèbres, 1982, photo ci-contre) ou Ruggero Deodato (Amazonia, la jungle blanche, 1985 ; Bodycount, 1986). John Steiner avait mis un terme définitif à sa carrière cinématographique à l’âge de 50 ans en 1991 (Paprika de Tinto Brass) et s’était reconverti avec succès dans le secteur immobilier.

L'acteur avait aussi donné la réplique à Annie Girardot dans L'Amour en question (Cayatte, 1978)      

Publié dans Claps de fin

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