Catherine Spaak (1945-2022)
Fille du grand scénariste Charles Spaak (La Kermesse héroïque de Jacques Feyder, La Grande illusion de Jean Renoir…), l’actrice Catherine Spaak est décédée le 17 avril 2022 à l’âge de 77 ans.
Catherine Spaak avait fait l’essentiel de sa carrière en Italie. Repérée toute jeune dans Les Adolescentes (1960) d’Alberto Lattuada, où elle joue une adolescente attirée par un architecte de vingt ans son aîné, l’actrice donne rapidement la réplique à de grands acteurs transalpins dans des films où son charme acidulé joue à plein : Ugo Tognazzi (Elle est terrible, Salce, 1961), Vittorio Gassman (et Jean-Louis Trintignant) (Le Fanfaron, Risi, 1962), Nino Manfredi (La Fille de Parme, Pietrangeli, 1962), Marcello Mastroianni (Break Up, Ferreri, 1965)…
Elle tourne aussi sous la direction de Mauro Bolognini (Le Chevalier de Maupin, 1965), Luigi Comencini (Une fille qui mène une vie de garçon, 1964), Mario Monicelli (L’Armée Brancaleone, 1966), Dario Argento (Le Chat à neuf queues, 1970), Steno (La Fièvre du cheval, 1976), Alberto Sordi (Moi et Catherine, 1980)…
Catherine Spaak a été la fille de Michèle Morgan dans Le Puits aux trois vérités (Villiers, 1961), participé à La Ronde (1963) de Roger Vadim au même titre que Jane Fonda, Anna Karina, Valérie Lagrange et Marie Dubois, croisé Jean-Paul Belmondo dans Weekend à Zuydcoote (Verneuil, 1964).
L'actrice a aussi fait L’Amour à cheval (Festa-Campanile, 1968) avec Jean-Louis Trintignant (photo ci-contre), joué la maîtresse de Jean-Claude Brialy dans Un meurtre est un meurtre (Périer, 1971), participé à l’unique film signé par Monica Vitti (Scandale secret, 1989).
Catherine Spaak, qui s'était consacrée dans les années 1980 à la télévision italienne comme animatrice et présentatrice, avait aussi participé à la saison 2 de la série TV française Une famille formidable au début des années 1990, aux côtés de Bernard Le Coq et Anny Duperey.