Sonny Chiba (1939-2021)
Considéré comme le Bruce Lee japonais, l’acteur et adepte des arts martiaux Sonny Chiba est décédé le 19 août 2021 des suites du coronavirus à l’âge de 82 ans. La spécificité de Sonny Chiba est d'avoir introduit les arts martiaux à mains nues, à la façon chinoise, dans le cinéma japonais où les héros se battent plus volontiers à coups de sabre ou de révolvers.
Repéré lors d’un casting organisé par les studios de la Toei, il commence sa carrière d’acteur (riche de plus de 200 films) en tenant le rôle principal et en élaborant les scènes d’action de la série TV Spectral Mask (1959). C’est avec le personnage de Takuma Tsurugi, homme de main et tueur à gages hyperviolent qu’il tient au cinéma dans The Streetfighter (1974) et The Return of the Streetfighter (1974) de Shigehiro Ozawa et The Last Revenge of the Streetfighter (1975) de Teruo Ishii, qu’il gagne la reconnaissance internationale. Une série classée X aux États-Unis en raison de sa violence exacerbée. En France, seul le deuxième volet est sorti en salles sous le titre Autant en emporte mon nunchaku...
Par la suite, Sonny Chuba tourne dans de très nombreux films, notamment pour les réalisateurs Kinji Fukasaku (Le Samouraï et le shogun, 1978 ; Les Évadés de l’espace, 1978 ; Virus, 1979), Norifumi Suzuki (Shaolin Karaté, 1975 ; Le Feu de la vengeance, 1982), Kosei Saito (Les Guerriers de l’Apocalypse, 1979)…
Dans les années 1990, il apparaît dans des bandes américaines de seconde zone et revient sur le devant de la scène en incarnant le méchant dans la superproduction The Stormriders (1998) d’Andrew Lau qui marque le début d’une renaissance de sa carrière à Hongkong.
Sonny Chiba est définitivement consacré lorsque Quentin Tarantino, grand fan de l’acteur, lui offre le rôle du samouraï reconverti en cuisinier qui forge un sabre pour aider Uma Thurman à accomplir sa vengeance dans Kill Bill (2002-2003). On le verra encore dans Fast and Furious : Tokyo Drift (2005) de Justin Lin.