Franca Valeri (1920-2020)
Actrice de théâtre, de télévision, de cinéma également scénariste, l’Italienne Franca Valeri, qui tourna sous la direction de réalisateurs prestigieux comme Luigi Zampa, Luciano Emmer, Dino Risi, Luigi Comencini ou Mario Monicelli, est décédée le 9 août 2020 à l’âge de 100 ans.
Franca Valeri débute à la scène à la fin des années 1940, aux côtés notamment d’Alberto Sordi, et cofonde en 1949 avec les acteurs Alberto Bonucci et Vittorio Caprioli (qui deviendra son mari) le cabaret satirique Teatro dei Gobbi. Elle crée aussi à la radio et à la télévision des personnages comiques comme celui de Mademoiselle Snob, une bourgeoise maniérée et hautaine. Un type de rôle qu’elle reprend sur grand écran pour le réalisateur Steno, en particulier dans Toto en couleurs (1952).
Sophia Loren, Raf Vallone et Franca Valeri dans Le Signe de Vénus (1955)
Au cours des années 1950, on la remarque dans Le Bigame (Emmer, 1955), où elle incarne celle qui accuse Marcello Mastroianni de bigamie, et dans Le Signe de Vénus (Risi, 1955), où elle est une vieille fille, cousine de la sculpturale Sophia Loren qui a forcément plus de succès auprès des hommes (Franca Valeri a cosigné le scénario du film). En 1959, dans la comédie noire Le Veuf de Dino Risi, l’actrice incarne l’épouse au fort caractère et à la grosse fortune du personnage joué par Alberto Sordi qu’elle avait déjà retrouvé dans Le Signe de Vénus, Piccolo posta (Steno, 1955) et Un héros de notre temps (Monicelli, 1957).
Alberto Sordi et Franca Valeri dans Le Veuf (1959)
Durant les années 1960, Franca Valeri, devenue une habituée des seconds rôles, est en tête d’affiche de plusieurs longs métrages réalisés par son mari Vittorio Caprioli comme la comédie Les Lions au soleil (1961) et le mélancolique Parigi o cara (1962). Elle travaille aussi avec Mario Camerini (Chacun son alibi, 1960), Camillo Mastrocinque (Un beau châssis, 1962), Lucio Fulci (Les Maniaques, 1964), Alessandro Blasetti (Moi, moi, moi et les autres, 1965), Luciano Salce (Juste un gigolo, 1970)…
Franca Valeri s’était ensuite surtout consacrée à la scène et à la télévision. On l’avait encore aperçue dans C’est pas moi c’est lui (1979) de Pierre Richard et dans L’Amour en première classe (Samperi, 1980), un film avec Sylvia Kristel en vedette.