Daniel Cauchy (1930-2020)
Vu dans une trentaine de longs métrages dans les années 1950 et 1960, souvent dans des rôles de petit malfrat, de tête brûlée ou de bon copain qui la ramène parfois un peu trop, l’acteur français Daniel Cauchy est décédé le 7 mai 2020 à l’âge de 90 ans.
Dès le début des années 1950, Daniel Cauchy tourne pour le cinéma et on le remarque en 1953 dans deux films, Maternité clandestine de Jean Gourguet aux côtés de Jean-Pierre Mocky et Dany Carrel et surtout Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville où Juliette Gréco tient son premier grand rôle et où il est le complice du séducteur impénitent joué par Philippe Lemaire (alors l’époux de Greco dans la vraie vie).
Daniel Cauchy aux côtés de Roger Duchesne (à gauche) dans Bob le flambeur (1955)
Dans Touchez pas au grisbi (1953) de Jacques Becker, Daniel Cauchy incarne Fifi le dingue, un homme de main du chef de bande Angelo, joué par Lino Ventura. Il est aussi au générique du Comte de Monte-Cristo (1953) de Robert Vernay où il croise Jean Marais. Après avoir tourné pour André Cayatte dans Le Dossier noir (1955), il retrouve Jean-Pierre Melville dans Bob le flambeur (1955) où il est le jeune protégé de Bob joué par Roger Duchesne (photo ci-dessus).
Daniel Cauchy face à Geneviève Grad dans Le Gendarme de Saint-Tropez (1964)
En 1959, Daniel Cauchy est au casting de J’irai cracher sur vos tombes de Michel Gast, adaptation du roman de Boris Vian, et en 1960, il produit Samedi soir, premier long métrage de Yannick Andréï, où il tient l’un des rôles principaux. Après deux films tournés sous la direction d’Edouard Molinaro (Les Ennemis, 1961, avec Roger Hanin et Claude Brasseur ; Arsène Lupin contre Arsène Lupin, 1962, avec Jean-Claude Brialy et Jean-Pierre Cassel), on le retrouve dans D’où viens-tu Johnny ? (1963) de Noël Howard avec Johnny Hallyday en vedette à cheval puis dans Le Gendarme de Saint-Tropez (1964) de Jean Girault où il fait partie de la bande de jeunes de Saint-Trop’ collés aux basques de Patrice Laffont.
Daniel Cauchy jouera encore dans quatre ou cinq films dont certains produits par lui-même comme Le Gang des otages (1972), policier où il est un truand en cavale dont l’évasion est inspirée de celle de Christian Jubin. Réalisateur de films publicitaires, dont certains sont devenus des classiques comme Ovomaltine ou Panzani, il apparaît une dernière fois sur grand écran dans Les Acteurs (1999) de Bertrand Blier.