Stuart Whitman (1928-2020)
Surtout connu pour le rôle principal de la série TV Cimarron où il incarne à la fin des années 1960 le marshal Jim Crown qui fait régner l'ordre à Cimarron Strip, une région désertique située à la frontière du Kansas et de l'Oklahoma, l’acteur américain Stuart Whitman est décédé le 16 août 2020 à l’âge de 92 ans.
Héros viril par excellence, Suart Whitman a joué dans près d’une centaine de longs métrages tournés pour le cinéma et dans quasiment autant de téléfilms et de séries TV en cinquante ans de carrière. Il apparaît sur grand écran dans des rôles non crédités en 1951 dans Le Jour où la terre s’arrêta de Robert Wise et Le Choc des mondes de Rudolph Maté. Il enchaîne alors les films mais ce n’est qu’à la fin des années 1950 qu’on commence à lui confier des partitions un peu plus étoffées comme dans Johnny la bagarre (Auer, 1957), Le Bruit et la fureur (Ritt, 1958), Duel dans la boue (Fleischer, 1958), Terreur en mer (Stone, 1958) et Le Vagabond des bois maudits (Siegel, 1959).
Stuart Whitman arrive tout en haut de l’affiche au début des années 1960 avec le drame biblique L’Histoire de Ruth (Koster, 1960), décroche une nomination à l’Oscar du meilleur acteur pour La Marque (Green, 1960), où il est un personnage un peu trouble qui essaye de refaire sa vie grâce à l'aide d'un psychiatre et donne la réplique à Maria Schell et Rod Steiger, côtoie John Wayne dans le western Les Comancheros (Curtiz, 1961) (photo ci-dessus), figure au générique du Jour le plus long (1962), fait craquer Simone Signoret en pilote américain en pleine France occupée dans Le Jour et l’heure (Clément, 1962) (photo ci-dessous), joue l’Américain lancé dans la course aérienne Londres-Paris dans Ces Merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines (Annakin, 1964).
Suivent films policiers, films d’aventures, films de guerre, films de science-fiction, westerns passablement oubliés, puis le nanar Les Rongeurs de l’apocalypse (Claxton, 1972) où des lapins géants attaquent les humains… Également à l’affiche, d’autres acteurs dont le meilleur de la carrière est loin derrière eux comme Janet Leigh ou Rory Calhoun.
Après ce « coup d’éclat », Stuart Whitman se bornera à jouer au cinéma dans des séries B (pas forcément mauvaises comme Le Crocodile de la mort, 1976, de Tobe Hooper, ou Le Bison blanc, 1977, de Jack Lee-Thompson) et des séries Z en veux-tu en voilà…
Il joue même le révérend Jim Jones, gourou de la secte du Temple du peuple dans Guyana, la secte de l’enfer (1979) du réalisateur mexicain René Cardona Jr. sous la direction duquel il tournera plusieurs films. Stuart Whitman avait mis un terme à sa carrière à la fin des années 1990.