George Hilton (1934-2019)

Publié le par lefilmdujour

D’origine uruguayenne, l’acteur George Hilton, figure bien connue des amateurs de westerns spaghettis et de giallos des années 1960 et 1970, est décédé le 28 juillet 2019 à l’âge de 85 ans.

De son vrai nom Jorge Hill Acosta y Lara, George Hilton débute sa carrière en Argentine sur grand écran et dans les romans-photos, avant de débarquer dans des productions italiennes au milieu des années 1960. En 1966, dans Le Temps du massacre de Lucio Fulci, l’un des meilleurs westerns spaghettis du moment, il se fait remarquer en frère désabusé de l’acteur tête d’affiche qui n’est autre que le grand Franco Nero.

Franco Nero et George Hilton dans Le Temps du massacre

Sa prestation en fait une vedette d’un genre en plein essor et on le retrouve au premier plan dans des films comme Je vais, je tire et je reviens (1967) d’Enzo G. Castellari, Quand les vautours attaquent (1967) de Nando Cicero, Trois salopards, une poignée d’or (1967) de Maurizio Lucidi, Le Moment de tuer (1967) de Giuliano Carnimeo, Sang et or (1967) de José-Luis Merino, Pour un dollar je tire (1968) d’Osvaldo Civirani, Los Machos (1968) de Giovanni Fago… Il reprend même le rôle emblématique de Sartana, initialement détenu par Gianni Garko, dans Django arrive… préparez vos cercueils (1970) de Giuliano Carnimeo (Sartana est devenu Django dans la version française…) puis s’incarne à plusieurs reprises dans celui d’Alléluia (On m’appelle Alléluia, 1971 ; Alléluia défi l’Ouest, 1972, toujours signés du même Carnimeo).

George Hilton et Edwige Fenech sur le tournage de L’Étrange vice de madame Wardh

George Hilton  trouvera une sorte de second souffle dans le giallo, ce thriller à l’italienne, où il avait fait ses premières armes en jouant un second rôle dans L’Adorable corps de Deborah (Guerrieri, 1967) auprès de l’Américaine Carroll Baker et du Français Jean Sorel (qui s’illustreront aussi dans le genre). C’est avec le réalisateur Sergio Martino que l’acteur trouve ses meilleurs rôles sur ce créneau en partageant l’affiche avec les très belles Edwige Fenech (L’Etrange vice de Madame Wardh, 1970, L’Alliance invisible a.k.a. Toutes les couleurs du vice, 1971, photo ci-dessous) et Anita Strindberg (La Queue du scorpion, 1971).

Au rayon giallo toujours, George Hilton retrouvera Edwige Fenech dans Les Rendez-vous de Satan (Carnimeo, 1972), Carroll Baker dans Le Diable à sept faces (Civirani, 1971), Anita Strindberg dans Les Deux visages de la peur (Demicheli, 1972) et travaillera avec le réalisateur Tonino Valerii sur Folie meurtrière, a.k.a. Mon cher assassin (1972).

Après avoir touché au film de kung-fu (Un homme appelé Karaté, Tarantini, 1974), à la sexy-comédie à l’italienne (La Toubib se recycle, Tarantini, 1977), au polar urbain transalpin (Le justicier défie la ville, Ausino, 1977 ; Coup de gueule, Martuccci, 1977 , George Hilton s'était fait plus rare au cinéma et avait renoué au début des années 1980 avec l’univers du roman-photo.  

Publié dans Claps de fin

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