Maurice Bénichou (1943-2019)

Publié le par lefilmdujour

Acteur fétiche de Peter Brook au théâtre, second rôle réputé au cinéma et présent aux génériques d’une cinquantaine de longs métrages, le comédien (et metteur en scène de théâtre) Maurice Bénichou est décédé le 14 juin 2019 à l’âge de 76 ans.

 

Dans l’une de ses premières apparitions sur grand écran, il joue dans Les Camisards (1970) de René Allio, drame historique qui « réunit nombre de jeunes acteurs venus du théâtre public et appelés à devenir les seconds rôles parmi les plus attractifs du cinéma des années suivantes » (Serge Regourd, Les Seconds rôles du cinéma français, éditions Archimbaud Klincksieck), parmi lesquels Jean Benguigui, Olivier Perrier, Philippe Nahon, Hélène Vincent, Dominique Labourier et Geneviève Mnich, l’épouse à la ville de Maurice Bénichou.

 

On le voit par la suite notamment chez Yves Robert (Un éléphant, ça trompe énormément, 1976), Claude Zidi (L’Animal, 1977), Joseph Losey (Les Routes du Sud, 1977), Henri Verneuil (I comme Icare, 1979)… En 1980, Maurice Bénichou incarne le rôle-titre du Jardinier, le deuxième film réalisé par l’acteur Jean-Pierre Sentier, poème onirique tourné dans une usine désaffectée et prix Jean-Vigo 1981.

 

Dans les années 1990, le comédien tourne pour Costa-Gavras (La Petite apocalypse, 1992), Eric Rochant (Les Patriotes, 1993), Olivier Ducastel et Jacques Martineau (Drôle de Félix, 1999). Il est aussi le mari de la militante communiste jouée par Josiane Balasko dans Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes (1993) de Jean-Jacques Zilbermann.

 

En 2006, Maurice Bénichou décroche une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle pour Caché (2003) de Michael Haneke où son personnage s’égorge au terme d’une scène avec Daniel Auteuil. Il avait déjà travaillé avec le réalisateur autrichien pour Code inconnu (2000) et Le Temps du loup (2002).

M. Haneke, J. Binoche, M. Bénichou et D. Auteuil à Cannes en 2005 pour Caché

 

On le croise ensuite chez Hiner Saleem (Les Toits de Paris, 2006 ; Si je meurs, je te tue, 2010), Cédric Klapisch (Paris, 2007), Tonie Marshall (Passe-passe, 2007), Pascal Bonitzer (Le Grand alibi, 2007), Barbet Schroeder (Inju, 2007)… Il est aussi l’avocat Jacques Vergès dans Omar m’a tuer (2010) de Roschdy Zem.

 

Le rôle le plus connu de Maurice Bénichou restera toutefois celui de monsieur Bretodeau, propriétaire de la boîte aux souvenirs qu’il retrouve dans une cabine téléphonique dans Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain (2000) de Jean-Pierre Jeunet.

Publié dans Claps de fin

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