Jocelyne Saab (1948-2019)

Publié le par lefilmdujour

Journaliste, photographe, plasticienne, auteure de nombreux films documentaires, notamment sur Beyrouth et le Liban déchirés par la guerre, la réalisatrice libanaise Jocelyne Saab est décédée le 7 janvier 2019 à l’âge de 70 ans.

Assistante de réalisation sur Le Faussaire (1981) de Volker Schlöndorff, filmé à Beyrouth, Jocelyne Saab tourne son premier long métrage de fiction en 1984 avec Une vie suspendue. C’est l’histoire de la rencontre d’une jeune fille libanaise qui n’a connu que la guerre et d’un peintre quadragénaire désabusé et revenu de tout (interprété par Jacques Weber). Dans Il était une fois Beyrouth (1995), deux jeunes femmes redécouvrent l’histoire de leur ville à travers des images filmées de Beyrouth et trouvées dans des longs métrages, des documentaires ou des reportages venus d’Europe, du monde arabe ou de Hollywood, croisant au passage Farid El Atrache, Omar Sharif, Brigitte Bardot, espions russes ou américains…

Coproduction franco-libano-égyptienne, Dunia (2005) aborde des thèmes comme l’excision ou l’interdiction pour pornographie des Mille et une nuits en Égypte, à travers l’histoire d’une étudiante en littérature au Caire écartelée entre l’amour pour sa culture et les interdits d’un autre âge. What’s Going On?, le dernier long métrage de fiction de Jocelyne Saab, signé en 2007, avait été présenté en 2011 à l’Institut Lumière à Lyon dans le cadre des Fenêtres sur le cinéma du Sud.

Selon Le Figaro, Jocelyne Saab appartenait, comme Maroun Bagdadi, Borhane Alaouié, Heiny Srour ou Randa Chahal Sabbagh,  à la génération des réalisateurs libanais marqués par la guerre civile (1975-1990) qui a précédé celle de cinéastes à succès comme Ziad Doueiri (West BeyrouthL’Attentat, L'Insulte) ou Nadine Labaki (CaramelEt maintenant, on va où ?, Capharnaüm).

Publié dans Claps de fin

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