Ringo Lam (1955-2018)

Publié le par lefilmdujour

Figure emblématique du cinéma hongkongais des années 1980 et 1990 mais souffrant d’une reconnaissance moindre qu’un John Woo ou un Tsui Hark, le réalisateur chinois Ringo Lam est décédé le 29 décembre 2018 à l’âge de 63 ans. Si la plupart de ses films (environ vingt-cinq tournés entre 1983 et 2016) sont restés inédits au cinéma en Europe, bon nombre de ses polars ultraviolents et ses films d’action aux ambiances de thrillers ont été diffusés en vidéo.

On l’a découvert en France avec le quatrième volet de la série Mad Mission, Rien ne sert de courir (1985), qui louche clairement du côté des James Bond, l’explosivité en plus. En 1987, Ringo Lam se lance dans la série des « On Fire » avec City on Fire qui met en scène Chow Yun-Fat (acteur de nombreux films de John Woo) et Danny Lee. Quentin Tarantino, dit-on, se serait inspiré de ce film noir centré sur un braquage raté, et la confrontation morale entre un gangster et un flic, pour son premier long métrage, Reservoir Dogs (1992).

Ringo Lam poursuivra sa série décrivant la société hongkongaise avec Prison on Fire (1987), School On Fire (1988) et Prison On Fire II (1991), formant ainsi « une tétralogie antisystème où l’esprit anarchiste et la rage destructrice de l’auteur explosent dans des séquences pyrotechniques saisissantes » (Dictionnaire du cinéma asiatique, éditions Nouveau Monde). Full Contact (1993) avec Chow Yun-Fat reste dans l'histoire du cinéma de Hong-Kong comme un sommet du polar destroy et vulgaire.

Le réalisateur se met ensuite au service de Jackie Chan (Double Dragon, 1992), Lau Ching-Wan (Full Alert, 1997 ; Victim, 1999) et Jean-Claude Van Damme avec qui il tournera trois films. Risque maximum (1996), peut-être l'une des meilleures prestations de l'acteur belge qui y côtoie Jean-Hugues Anglade et Stéphane Audran, sera suivi de Réplicant (2000) et In Hell (2003).

En 2007, Ringo Lam, retiré depuis cinq ans de la vie publique, avait réalisé l’un des trois segments de Triangle, présenté au festival de Cannes, les deux autres étant signés Tsui Hark et Johnny To.

Publié dans Claps de fin

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