Kazimierz Kutz (1929-2018)
Peu connu en Europe occidentale mais considéré comme l’une des plus fortes personnalités du cinéma polonais de la première génération d’après-guerre aux côtés d’Andrzej Wajda (1926-2016), Jerzy Kawalerowicz (1922-2007), Wojciech Has (1925-2000), Andrzej Munk (1920-1961) et Tadeusz Konwicki (1926-2015), le réalisateur Kazimierz Kutz est décédé le 18 décembre 2018 à l’âge de 89 ans.
D’abord assistant de Wajda et de Kawalerowicz, Kazimierz Kutz passe à la réalisation en 1958 (La Croix de guerre, prix de la critique polonaise). Selon le Dictionnaire du cinéma publié par Larousse, Personne n'appelle (1960) et Panique dans un train (1961) (affiche en en-tête), qui ont encore pour toile de fond la dernière guerre, laquelle traumatisera tous les cinéastes polonais pendant une bonne vingtaine d'années, imposent le réalisateur qui signera par la suite une étonnante trilogie sur sa terre natale, la Haute-Silésie, pays de mineurs de fond (Le Sel de la terre noire, 1970 ; La Perle de la couronne, 1972 ; Les Grains du rosaire, 1979, primés notamment aux festivals de cinéma de Milan, Grenoble et Anvers).
Auteur d’une vingtaine de longs métrages tournés pour le cinéma, Kazimierz Kutz s’était consacré à la politique à partir des années 1990 et fut notamment membre de la Diète, chambre basse du Parlement polonais, et sénateur.