Jorge Grau (1930-2018)
Réalisateur d’une vingtaine de longs métrages de fiction pour le cinéma et surtout connu des amateurs de films d’épouvante pour Le Massacre des morts vivants (1973) avec Ray Lovelock et Arthur Kennedy, l’Espagnol Jorge Grau est décédé le 26 décembre 2018 à l’âge de 88 ans.
Selon le site A voir A lire, Le Massacre des morts vivants, production italo-espagnole, est une « histoire policière, pleine de mystère, avec quelques morts vivants puissants, [qui] emprunte au giallo naissant et au classique de Romero sorti 6 ans plus tôt, La Nuit des morts vivants. On retrouve l’agression d’une jeune femme isolée par le premier contaminé, puis une scène de huis clos et d’assaut par une meute de cadavres ambulants. Et évidemment une propension pour le gore, propre au goût salace du cinéma transalpin pour l’exploitation et le voyeurisme. […] Fascinant de beauté macabre, effrayant dans sa mise en scène du suspense qui se joue des exigences de rythme, Le Massacre des morts vivants est l’une des œuvres majeures du fantastique espagnol, et influencera de nombreux cinéastes, notamment Lucio Fulci, qui lui livrera quelques clins d’œil dans l’un de ses chefs-d’œuvre, L’Au-delà ».
Jorge Grau avait tourné son premier long métrage de fiction en 1962, Le Péché (Noche de verano), avec Francisco Rabal, Umberto Orsini et Gian-Maria Volonte et enchaîné avec El Espontáneo (1964) « qui joue très subtilement du noir et blanc et de la couleur pour nous faire pénétrer dans l’univers de la tauromachie à travers les yeux d’un jeune intrépide qui rêve de devenir torero et dont les illusions se briseront » (Histoire du cinéma espagnol, Jean-Claude Seguin, Cinéma 128).
Parmi les autres longs métrages signés par Jorge Grau, on citera Cérémonie sanglante (1973), film en costumes vampirique plus ou moins inspiré de l’histoire de la comtesse Báthory avec Lucia Bose et Ewa Aulin, ainsi que La Trastienda (1975) qui évoque l’Opus Dei et où l’on aperçoit le premier nu intégral de l’histoire du cinéma espagnol.