John Gavin (1931-2018)

Publié le par lefilmdujour

Amant de Janet Leigh dans Psychose (Hitchcock, 1960), Jules César dans Spartacus (Kubrick, 1960), choisi par Douglas Sirk pour deux de ses plus beaux films (Le temps d’aimer et le temps de mourir, 1957, et Mirage de la vie, 1958), l’acteur américain John Gavin est décédé le 9 février 2018 à l’âge de 86 ans.

Lana Turner et John Gavin dans Mirage de la vie

D’une beauté virile qui l’inscrit dans la lignée de Cary Grant ou Rock Hudson, John Gavin démarre sa carrière cinématographique en  1956 dans le drame policier Un innocent va mourir d’Abner Biberman. Il enchaîne immédiatement par deux rôles marquants dans les films de Douglas Sirk. Il est le soldat allemand de retour du front russe pour une permission à Berlin et qui épouse son amie d’enfance (Liselotte Pulver) avant de repartir à la guerre dans Le temps d’aimer et le temps de mourir, adapté du roman du grand écrivain Erich Maria Remarque. Sa prestation lui vaut le Golden Globe de la révélation masculine. Dans Mirage de la vie, il est l’amant de Lana Turner que sa fille dans le film (Sandra Dee) lui conteste.

Janet Leigh et John Gavin dans Psychose

John Gavin partage aussi l’affiche d’Un scandale à la cour (Curtiz, 1959) avec Sophia Loren et Maurice Chevalier, celle de Piège à minuit (D. Miller, 1060) avec Doris Day et Rex Harrison, celle d’Histoire d’un amour (D. Miller, 1961) avec Susan Hayward. Il retrouve alors Sandra Dee dans Romanoff et Juliette (1961) de et avec Peter Ustinov, adaptation parodique de Shakespeare où il joue un Roméo devenu le fils d'un ambassadeur russe, ainsi que dans Les lycéennes (Keller, 1961).

Robert Hossein et John Gavin das Pas de roses pour OSS 117

Un temps pressenti pour reprendre le rôle de James Bond, l’acteur se tourne alors vers la télévision et on ne le retrouve sur grand écran qu’à la fin des années 1960 d’abord dans le film mexicain Pedro Paramo (1966) de Carlos Velo, puis dans la comédie musicale avec Julie Andrews Millie (1966) de George-Roy Hill. Il reprend aussi le rôle d’OSS 117 dans Pas de roses pour OSS 117 (1967) d’André Hunebelle et rejoint le casting international de La folle de Chaillot (Forbes, 1969), adaptation de la pièce du même nom de Jean Giraudoux avec Katharine Hepburn dans le rôle-titre. Retour à la télévision ensuite.

John Gavin n’apparaîtra plus que dans une poignée de longs métrages pour le cinéma, essentiellement des bandes horrifiques comme La casa de las sombras (Wullicher, 1976) avec Yvonne de Carlo, L’horrible carnage (Mack, 1978) ou Horror Show (Schickel, 1979). L’acteur mettra fin à sa carrière au tout début des années 1980 pour se consacrer aux affaires et à la politique. En 1981, il est nommé ambassadeur des Etats-Unis au Mexique par Ronald Reagan. Il était marié depuis 1974 avec l’actrice Constance Towers, née en 1933. Il avait deux filles de son précédent mariage.

Publié dans Claps de fin

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