Zombie futé n°45 : Planète terreur
Un film de Robert Rodriguez (2006)
Dans sa recherche effrénée du parfait film de série Z à tendance ultraviolente, Robert Rodriguez se devait d’aborder le genre zombie. Chose faite et bien faite, avec ce Planète terreur aux douces saveurs d’hémoglobine, d’éclaboussures purulentes et de guns en folie sur fond d’images retravaillées en mode vintage seventies.
Le pitch : prenez 50% de Rodriguez, 50% de Tarantino, versez dans une marmite remplie de jus de zombie et faites bouillir jusqu’à l’explosion.
Rodriguez, c’est un peu la face décalquée de Tarantino (qui pourtant se situe déjà lui-même bien à l’ouest). A Quentin les œuvres « palmables » à Cannes et à Bob les premiers prix aux festivals de genre. Ces deux-là s’étaient déjà bien amusés avec Une nuit en enfer, sur le mode vampire. En 2007, ils se retrouvent sur un diptyque « conceptuel » appelé Grindhouse. Peu de rapport, cela dit entre Le boulevard de la mort et Planète terreur, sinon l’actrice Rose McGowan.
Et si le film de Tarantino est assez moyen, celui de Rodriguez nous offre un feu d’artifice ininterrompu de scènes démentielles, de dialogues décalés et de personnages truculents.
La preuve par le leitmotiv principal du film : comment obtenir la meilleure sauce pour un barbecue de travers de porc. Réponse : en y ajoutant du sang de zombie. Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ?
La sauce est également relevée par un casting de bombasses top niveau. La palme, évidemment à Rose McGowan en unijambiste greffée d’un gros gun façon mitrailleuse et lance-roquette qui nous gratifie d’une chorégraphie d’anthologie dans la scène finale.
Une tuerie.
Fab Free