Gisèle Casadesus (1914-2017)
Ancienne sociétaire de la Comédie-Française, engagée dans la maison de Molière de 1934 à 1962, grande actrice de théâtre, Molière d’honneur en 2003, la comédienne Gisèle Casadesus, qui a également joué dans une trentaine de longs métrages pour le cinéma, est décédée le 24 septembre 2017 à l’âge de 103 ans.
Gisèle Casadesus apparaît pour la première fois sur grand écran au milieu des années 1930 dans L’aventurier (1934) de Marcel L’Herbier aux côtés de Victor Francen. Il faudra attendre l’Occupation pour la revoir dans une salle obscure dans Vautrin (Billon, 1943) avec Michel Simon dans le rôle-titre, et dans Paméla (De Hérain, 1944) avec Fernand Gravey et Renée Saint-Cyr. En 1946, Gisèle Casadesus donne la réplique à Raimu dans L’homme au chapeau rond de Pierre Billon. Elle est aussi à l’affiche de Entre onze heures et minuit (1948), policier de Henri Decoin avec Louis Jouvet et Madeleine Robinson.
Dans La tête en friche
Ce n’est ensuite qu’au milieu des années 1970 que Gisèle Casadesus retrouve le chemin des plateaux de cinéma avec Le mouton enragé (1973) de Michel Deville, Verdict (1975) d’André Cayatte (où elle est la femme de Jean Gabin), Une femme fidèle (1976) de Roger Vadim, Un mari c’est un mari (1976) de Serge Friedman et Un oursin dans la poche (1977) de Pascal Thomas (où elle est la mère de Maurice Risch).
A partir des années 1990, Gisèle Casadesus enchaîne les rôles de vieilles dames sur grand écran. Claude Lelouch l’engage en 1996 pour Hommes femmes : mode d’emploi où elle joue la mère de Bernard Tapie. Dans Aïe (2000) de Sophie Fillières, elle est la mère d’André Dussolier. En 2004, elle incarne la reine mère dans Palais Royal ! de Valérie Lemercier. Elle est aussi l'exquise Margueritte ("avec deux t !") face à Gérard Depardieu dans La tête en friche (2009) de Jean Becker. On l’avait vue une dernière fois au cinéma en 2014 dans le long métrage Week-ends (2013) d’Anne Villacèque.