Zombie futé n°43 : I Zombie, The Chronicles of Pain
Un film de Andrew Parkinson (1998) (a.k.a. Moi Zombie, chronique de la douleur)
Ce film est d’une nullité remarquable. Probablement le plus mauvais jamais chroniqué à ce jour dans cette rubrique. Faut dire que quand on lit « Directed, producted and written by Andrew Parkinson » on a toutes les raisons de se méfier. Andy a même écrit la musique de son film (une espèce de brouet sonore éprouvant).
Pourquoi en parler, me direz-vous ?
Et bien parce que, tout nul qu’il soit, I Zombie invente un sous-genre, celui du film tourné du point de vue du zombie. Cette sous-catégorie compte au moins deux autres métrages : l’excellent Colin et Warm Bodies (qui nous narre non pas la transformation de l’être normal en zombie, mais le cheminement inverse).
Le pitch : depuis qu’il s’est fait bêtement mordre par une goule en se baladant dans la campagne, Mark, le seul acteur du film, a radicalement changé de régime diététique.
L’idée de départ est excellente, donc. On se demande d’ailleurs pourquoi nul n’y a songé avant 1998. Mais elle est terriblement mal exploitée. Détail qui tue (si on ose dire) : Mark, tout en se dégradant physiquement, ne perd pas conscience. Il n’atteint jamais le stade de mort vivant végétatif. Colin, lui, est un parfait zombie. Mordu deux fois, il s’effondre et se relève quelques heures plus tard, dénué de toute humanité. Il est tellement bête qu’il ne parvient pas à ouvrir la porte de sa maison. En fait il bascule par inadvertance par une fenêtre ouverte et commence ses pérégrinations sans but. Colin aborde vraiment l’histoire à travers les yeux d’un demeuré avide de chair fraîche. Pas I Zombie et c’est tout ce qui fait la différence entre un film marquant et un métrage médiocre et raté.
Restent quelques scènes très gore (comme quand il se fixe une attelle sur le tibia avec une visseuse électrique pour retenir son pied). Il finit par mourir, tout pourri dans ses draps dégueu. Evoquons, enfin, cette scène où il se masturbe en matant des photos de son ex.
Glauque.
Fab Free
PS : ne pas confondre le film avec la série télévisée américaine iZombie développée par Rob Thomas et Diane Ruggiero-Wright d'après la série de comic books éponyme (2015). La série nous narre les épopées d’Olivia « Liv » Moore, une médecin légiste transformée en zombie qui calme sa faim en se nourrissant de cerveaux de défunts. Comme, à chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne, c’est très pratique pour les enquêtes criminelles.