L'œil de Crazy Bug : Que Dios nos perdone

Publié le par lefilmdujour

Un film de Rodrigo Sorogoyen (2016), sorti en salles le 9 août 2017

L’été 2015, l’Espagne nous envoyait par-dessus les Pyrénées un excellent polar ancré dans l’après-franquisme, La isla minima. Cette année, la péninsule ibérique réitère ce coup d’éclat avec Que Dios nos perdone, un thriller dont l’action se passe cette fois-ci durant l’été 2011 dans un Madrid surchauffé alors que le mouvement des Indignés secoue la capitale et que le pape Benoît XVI débarque avec armes et bagages.

Comme dans La isla minima, Que Dios nos perdone s’articule autour de l’enquête menée par deux flics on ne peut plus dissemblables mais in fine parfaitement complémentaires. Alors que l'un des inspecteurs, à l’aspect de brute épaisse, affiche un comportement violent et s'avère profondément attaché à sa famille, son collègue, plutôt solitaire, est quasi mutique parce que bègue, voire autiste sur les bords.

Certes l’intrigue, très bien ficelée, frôle avec le glauque (un serial killer fortement membré viole et tue dans des conditions sordides des petites mamies madrilènes), mais le réalisateur force encore l’intérêt en caractérisant à la perfection ses deux protagonistes principaux, superbement interprétés par Roberto Alamo (vu dans La piel que habito d’Almodovar) et Antonio de la Torre (aperçu notamment en pilote d’avion dans Les amants passagers du même Almodovar et tenant du rôle principal de La colère d’un homme patient, sorti il y a quelques mois). A apprécier séance tenante, si vous n’êtes pas top impressionnable (le film est interdit au moins de 12 ans).

Crazy Bug

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article