Paolo Villaggio (1932-2017)
Peu connu en France mais très populaire de l’autre côté des Alpes, le comédien et réalisateur italien Paolo Villaggio est décédé le 3 juillet 2017 à l’âge de 84 ans. Il avait reçu un Donatello (l’équivalent transalpin du César) du meilleur acteur pour son rôle dans La vocce della luna (1989) de Federico Fellini, film où il partageait le haut de l’affiche avec Roberto Benigni.
Célèbre d’abord au music-hall et à la télévision, Paolo Villaggio s’était lancé dans le cinéma à la fin des années 1960. Il est notamment au générique de Brancaleone s’en va-t’aux croisades (1970) de Mario Monicelli. Dans Mais qu’est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution ? (1972), western picaresque de Sergio Corbucci, il incarne un prêtre aux côtés d’un Vittorio Gassman qui se fait passer pour un chef révolutionnaire mexicain. Un Vittorio Gassman qui l’embauche dans la comédie satirique que l’acteur tourne en 1972, Sans famille, sans le sou, en quête d’affection. On le retrouve encore en agent de la CIA dans Touche pas à la femme blanche (1973) de Marco Ferreri.
Entre 1975 et 1999, Paolo Villaggio va ensuite incarner à l’écran à multiples reprises le personnage comique de Fantozzi, homme médiocre oppressé par la société, qu’il a d’abord créé à la télévision et fait vivre à travers ses propres romans. Sur les dix longs métrages centrés sur Fantozzi, un seul au titre explicite (Plus il est con plus il s’en donne l’air, 1980 signé Paolo Villaggio et Neri Parenti) est sorti sur les écrans français…
Benigni, Fellini et Villaggio
Sur les 70 films tournés pour le cinéma par Paolo Villaggio, une poignée seulement a eu droit à une diffusion dans l’Hexagone, dont plusieurs films à sketches, genre italien typique, comme Mesdames et messieurs bonsoir (1976), La fiancée de l’évêque (1976) ou Où es-tu allé en vacances ? (1978). En 2009, on l’avait vu dans Question de cœur de Francesca Archibugi.