Zombie futé n°36 : Infectés

Publié le par lefilmdujour

Un film d’Alex et David Pastor (2009)

 

On sait quand et où commence le genre zombie. Cela se passe en 1968 avec La nuit des morts vivants. Mais il s’étend jusqu’où le genre? On l’a déjà dit, il opère comme une éponge qui absorbe tous les styles. Le fait est qu’on peut mettre un mort vivant à n’importe quelle sauce cinématographique.

 

Tout ça pour dire quoi ?

 

Qu’il y a un stade où on ne peut plus dire d’un film qu’il appartient au genre zombie… mais qu’on n’en est pas si sûr ! Cette interrogation métaphysique vous paraît hors de propos ? Vous avez tort. Si vous voulez devenir un spécialiste de la spécialité, briller en société et obtenir (va savoir) la médaille Fields au festival d’horreur de Gérardmer, vous devez savoir qu’il existe deux genres cousins, les films anthropophages et les récits pandémiques. Nous ne parlerons pas aujourd’hui des premiers, mais des seconds.

 

Question, donc : est-ce que  le road-movie Infectés peut être classé dans la catégorie zombie ? Réponses : oui « presque ». Pourquoi « presque » ? Parce que certains des infectés semblent ne vouloir pas mourir. Parce que la jaquette nous dit bien : « Plus dangereux que le virus, les porteurs ». Enfin, parce que le père de la si jolie petite fille lui dit, avant d’aller inspecter un hôpital : «  Papa va aller voir d’abord s’il n’y a pas des monstres à l’intérieur ».

 

Tout ça pour dire quoi (bis) ?

 

Qu’on a bien apprécié cette fuite en avant en bagnole sur les routes 66 qui mènent au souvenir en Super8 de la plage des tortues. Que cette histoire a priori très convenue avec des personnages  trop typés évolue peu à peu vers un final assez bouleversant.  Qu’il s’agit d’un film sur l’abandon des êtres aimés, qu’ils soient votre femme, votre frère ou un bon gars croisé sur la route. D’ailleurs, on aime beaucoup le père de la petite fille. Il nous viendrait même une petite larme quand on repense à la  « mise en » scène de leur propre abandon.

 

Y a des films, comme ça, qui vous font plus de mal après les avoir vus. C’est qu’ils avançaient plus vite que vous.

 

Fab Free

Publié dans Le Zombie Futé

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