John G. Avildsen (1935-2017)
Sacré meilleur réalisateur pour Rocky (1976) lors de l’édition 1977 de la cérémonie des Oscar (face à Alan J. Pakula, Ingmar Bergman, Sidney Lumet et Lina Wertmüller), l’Américain John G. Avildsen est décédé le 16 juin 2017 à l’âge de 81 ans.
D'abord chef-opérateur, monteur et assistant, John G. Avildsen passe à la réalisation en 1965 avec un court métrage documentaire. Il obtient son premier succès avec son troisième long métrage, le drame social Joe, c’est aussi l’Amérique (1970), portrait de l’Américain moyen montré sous son jour le plus réactionnaire, avec Peter Boyle et Susan Sarandon. Il travaille ensuite avec Jack Lemmon (Sauvez le tigre, 1972), qui y gagne un Oscar de meilleur acteur, et Burt Reynolds (WW Dixie, 1974). Mais c’est évidemment Rocky (Oscar du meilleur film, Oscar du meilleur réalisateur et Oscar du meilleur montage) et Sylvester Stallone qui fera entrer John G. Avildsen dans la légende (le réalisateur et l’acteur se retrouveront en 1990 pour Rocky V).
Stallone et Avildsen sur le tournage de Rocky
Le réalisateur s’essaiera ensuite au mélodrame romantique (Slow Dancing, 1978, avec Paul Sorvino), le thriller pétrolier à la lisière de la science-fiction (La formule, 1980, avec George C. Scott, Marthe Keller et un Marlon Brando payé une fortune pour une apparition de quelques minutes), la comédie à la sauce Saturday Night Live (Les voisins, 9181, avec John Belushi, ce fut son dernier film, et Dan Ackroyd).
John G. Avildsen se hisse à nouveau au sommet du box-office avec Le moment de vérité - Karaté Kid (1984) avec Ralph Macchio et Pat Morita, film qui générera deux suites (Karaté Kid – Le moment de vérité II, 1986, et Karaté Kid III, 1989).
Les années 1990 furent plus difficiles pour le réalisateur suite à l’échec de La puissance de l’ange (1991), drame sur fond de montée du nazisme et de l’apartheid en Afrique du Sud avec Morgan Freeman et un tout jeune Stephen Dorff. Son dernier long métrage fut le film d’action Inferno (a.k.a. Desert Heat) (1999) avec Jean-Claude Van Damme qu’il signa sous le pseudonyme de Danny Mulroon.