Zombie futé n°22 : Bienvenue à Zombieland
Un film de Ruben Fleischer (2008)
Après le succès mondial de la comédie britannique Shawn of the Dead, Hollywood nous devait une réponse. Bienvenue à Zombieland constitue une riposte tout à fait appropriée.
En un temps très resserré (une heure vingt) ce road-movie à grand succès très très gore file à deux cent à l’heure sur les routes vers Nowhere, multipliant idées, flashbacks et excellents dialogues sur fond de commentaires décalés du personnage principal (« Règle numéro un… »).
Le pitch : deux survivants que tout oppose, l’intello autiste et asocial Columbus et l’hystérique bas du front Tallahassee (formidable Woody Harrelson) filent vers l’Est en bagnole. Le premier cherche l’amour et le décloisonnement mental. Le second n’a qu’un seul but dans la survie : trouver des Twinkies. Chemin faisant, nos lascars tombent sur deux sœurs expertes en escroqueries et entourloupes qui vont prendre plaisir à les tourner en bourrique.
Soulignons la distribution cinq étoiles. Jugez plutôt : notre tueur né donc, Woody Harrelson, Jesse Facebook Eisenberg, Emma La La Land Stone et Miss Sunshine Abigail Breslin ! Certes Jesse et Emma n’avaient pas encore atteint le top du billboard en 2009… mais en 2017 cela nous pose quand même une sacrée affiche. D’autant que, last but not least, le film nous gratifie d’un caméo très savoureux de Bill Murray dans une vaste demeure kitchissime de Beverly Hills.
Comme on n’est pas en Angleterre mais chez les singes verts, il faut un déroulé et un final positivement positifs. On a donc, au-delà du road-movie déjanté, un film sur la recherche des émerveillements d’enfance, la découverte du premier baiser, la fondation des amitiés, la saveur des boules de coco et, bien entendu, la promotion éhontée des Twinkies.
On ne résistera pas au meilleur « Zombie Kill of the Week », un des fils conducteurs du film (à savoir la plus drôle façon de dégommer un mort vivant) : une grand-mère poursuivie par un malfaisant l’élimine en l’écrasant sous un piano à queue tombant du dixième étage.
Un must.
Fab Free