L'œil de Crazy Bug : Ghost in the Shell

Publié le par lefilmdujour

Un film de Rupert Sanders (2016), sorti en salles le 29 mars 2017

L’univers des mangas m’est complètement inconnu. Cela ne m’a pas toutefois empêché, pauvre de moi, d’aller voir Ghost in the Shell, adaptation hollywoodienne d’un manga cyberpunk qui a déjà fait l’objet de plusieurs films d’animation japonais, considérés comme cultes par les aficionados du genre, et dont l’action se déroule dans un futur dominé par les technologies de l’information et la cybernétique (avec êtres humains « augmentés » et dotés de facultés qui sont dopées par l’intégration de sous-systèmes robotiques et électroniques).

Le sujet, digne d’intérêt, est malheureusement simplifié à l’extrême dans le film de Rupert Sanders (pour satisfaire un public occidental ?) et se borne à suivre platement une sorte de gendarmette super-héroïne dont le cerveau a été transposé dans un corps intégralement robotisé par une multinationale dont les intentions ne sont pas forcément bonnes. Et elle se pose des questions, la pauvre… En fait ce sont quasiment les mêmes questions qui chamboulaient il y a trente ans un certain Robocop… avec un sens de l’action et de la controverse nettement plus aigu !

Pour ne pas arranger les choses, Scarlett Johansson trimbale dans Ghost in the Shell le même visage inexpressif et gonflant (ah c'est vrai, c'est un robot...) que celui qu’elle traînait dans l’exécrable Lucy de Luc Besson (bon faut dire, à sa décharge, que depuis dix ans Miss Johansson n'a rien fait de vraiment bon... à l'exception notable de Under the Skin où elle incarnait avec brio une extraterrestre paumée dans une Écosse paupérisée).

Ajoutons, histoire de charger encore la barque, que l’aspect visuel donné des futures mégalopoles est carrément pompé sur celui, révolutionnaire à l’époque, de Blade Runner (seuls les écrans géants qui diffusent des publicités sur les façades des gratte-ciel sont ici remplacés par des hologrammes monstrueux, ouah ! c'est dingue !).

Bref un film mal joué, sans enjeu, sans scénario digne de ce nom, sans vision nouvelle… sans intérêt. Si vous ne voulez pas perdre de temps, revoyez les films cités dans ce petit billet… à l’exception de l'étouffe-chrétien Lucy évidemment… à moins que vous ne soyez masos !

Crazy Bug

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