Le musclé du jour n°2 : Steven Seagal (1952-)
Avis aux âmes sensibles et aux esprits intellectuels, un Steven Seagal ne manque jamais d’en cacher un autre ! Figurez-vous en effet qu’avant de briller à l’écran dans des œuvres aussi marquantes que Nico (1988), Piège en haute mer (1992) ou plus récemment Jeu fatal (2008) et Mission sanglante (2009), ce natif de Lansing (Michigan, Etats-Unis), 65 années au compteur et 1,93 m sous la toise, a eu le passé d’un digne rejeton de la famille des « Musclés du jour ». Qu’on en juge, Steven Seagal enfant, son truc c’était les arts martiaux, au point de devenir rapidement un vrai boss en aïkido, un maître en karaté, kenjutsu, judo et kendo. A son bilan, ni compétition ni titre de champion, mais une légitimité indiscutable, puisqu’à force d’exceller dans la pratique et dans l’exigence personnelle, il se verra promu – en 1974 – au grade de shodan au sein de l’école Shin Shin Toitsu Aikido. Les spécialistes, dont ne fait pas partie l’auteur de ces lignes, apprécieront.
Entre-temps, loin de se contenter de son sort de winner, le tout jeune Steven, 19 ans au moment des faits, s’embarque pour le Japon. Là-bas, il se marie avec une beauté qui lui donne deux enfants… mais aussi un beau-père, lequel lui lègue son dojo (une école d’arts martiaux, quoi !), faisant de son gendre - Steven Seagal en personne - le premier Occidental à diriger un tel établissement au pays du Soleil-Levant.
Ensuite, la biographie devient un peu floue, alimentée par les « on sait que », les « il paraît que » et les « c’est Steven qui dit que ». Ce qui paraît établi, c’est que Steven Seagal revient aux Etats-Unis au début des années 80 et ouvre un dojo en Californie. La légende - ou la rumeur -, ajoute qu’à cette époque Steven Seagal - alternativement ou cumulativement - fricote aussi avec la mafia, chasse des primes pour la CIA, œuvre en faveur du Tibet libre… Va savoir ! Toujours est-il que, même encore aujourd’hui, ce Steven Seagal-là, il reste bien caché.
Le Steven Seagal du cinéma est, en revanche, connu de beaucoup d’entre nous. Avec encore une fois la particularité que son dossier est à la fois simple et complexe. Ses prestations marquent par leur mutisme, mais aussi, assez souvent, par leur violence… L‘aïkido aide celui qui distribue les bourre-pif ! On aime ou on n’aime pas, ça dépend des goûts… et des dégoûts. Quoi qu’il en soit, Steven Seagal apparaît dans des dizaines d’opus, cinématographiques ou télévisuels. Les personnages qu’il incarne ignorent la défaite, montrant qu’un vainqueur reste toujours un vainqueur, même assiégé par les années qui passent et les kilos qui restent. Encore plus fort, non content (une nouvelle fois !) de faire l’acteur, notre homme, toujours multiple, se mue, comme il le faut et quand il faut, en producteur, scénariste, voire en réalisateur. Pas mal pour celui que d’aucuns perçoivent comme un monolithe !
Et ça fait d’autant « pas mal » que Steven Seagal, parallèlement au cinéma, a multiplié (et multiplie toujours) les projets, allant dans des directions où on ne l’attend pas forcément. Il compte ainsi à son actif discographique pas moins de deux albums (blues / rock), se produit sur scène où il joue (pas mal) de la guitare et chante (pas mal) : la preuve sur Internet ! Mais vu que la musique n’adoucit pas (ou peu !) ses mœurs, Steven Seagal est également intervenu pour la police auxiliaire de la paroisse de Jefferson (Louisiane), comme l’a narré la série télé « Steven Seagal : Lawman ». Toujours insatiable et inattendu, Steven Seagal a récemment obtenu les nationalités serbe et russe. Et aux dernières nouvelles du Net, il devrait participer en Russie à l’organisation… de foires commerciales. On a hâte de voir ça !
Hall Batross