L'oeil de Crazy Bug : Miss Peregrine et les enfants particuliers
Un film de Tim Burton (2015), sorti en salles le 5 octobre 2016
Dans Miss Peregrine et les enfants particuliers, Tim Burton renoue enfin avec les contes à la fois poétiques, étranges et... morbides. Car les enfants particuliers du titre sont en fait des petits monstres, au sens littéral, qu'une troupe de scientifiques pervertis (et eux aussi monstrueux) veulent gober (enfin, pas en entier... c'est plutôt une partie bien particulière de leur anatomie qui les intéresse, je n'en dirai pas plus).
L'histoire est assez réjouissante au sens où elle jongle de façon astucieuse entre différentes strates temporelles et géographiques. L'occasion unique de voir Terence Stamp (78 ans quand même), qui joue le papy aimant et mystérieux du jeune héros, redevenir un instant, par la grâce des effets numériques, le jeune homme de 25 ans qu'il était au temps de L'obsédé et de Théorème. Un moment de grâce, sous-tendu par la magie des relations entre un grand-père et son petit-fils ! Eva Green en Miss Peregrine tire bien son épingle du jeu. Sorte de blockbuster intelligent (eh oui, on pensait que ça n'existait plus après la suite ininterrompue de daubes que sont les récents films de super-héros), Miss Peregrine et les enfants particuliers, qui ne s'adresse pas vraiment aux enfants, est un très bon film, bourré d'idées originales, parfait pour se changer les idées.
Crazy Bug