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L'œil de Crazy Bug : The Neon Demon
Publié le
par lefilmdujour
Un film de Nicolas Winding Refn (2015), sorti en salles le 8 juin 2016
On pourra détester The Neon Demon pour sa superficialité, son clinquant, ses excès, son manque de sens. Eh bien moi j’adore et trouve le dernier opus de Nicolas Winding Refn (Bronson, Le guerrier silencieux, Drive, Only God Forgives…) proprement fascinant pour ses partis-pris esthétiques (avec des éclairages quasi irréels qui font inévitablement penser à ceux utilisés par Dario Argento dans un film comme Suspiria) et son jusqu’au-boutisme qui mêle allègrement conte de fée, sorcellerie, satanisme, vampirisme, cannibalisme, nécrophilie et Grand-Guignol.
L’histoire est simple, c’est celle d’une jeune fille au visage angélique (la sidérante Elle Fanning, à peine 18 ans au moment du tournage) qui débarque à Los Angeles pour devenir mannequin. S’ensuit une ascension hyperrapide de la top-modèle en herbe, avec son lot de regards envieux, de jalousies, de menaces larvées de la part de ses "concurrentes" sur le podium. La gamine n’est toutefois pas 100% innocence. Elle cache aussi une certaine arrogance et, dans une scène à la fois hallucinée, perturbante et kaléidoscopique (une scène que n’aurait pas reniée Denise Fabre), son visage, d’angélique et d’encore enfantin, se transforme et devient celui d’une femme lucide et sûre de son pouvoir.
The Neon Demon est quand même un film d’horreur et tout ne finit pas forcément bien pour notre héroïne, entraînée trop vite et trop haut dans un milieu où tout n’est qu’apparence et beauté, paravents derrière lesquels se nichent les pires perversités. L’apothéose de The Neon Demon est renversante (au sens propre et au sens angevin du terme). Tout comme dans "Drive", la bande originale du film est exceptionnelle !