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Denis Héroux (1940-2015)
Publié le
par lefilmdujour
Cinéaste québécois associé au mouvement de liberté sexuelle de la fin des années 1960, le producteur et réalisateur canadien Denis Héroux est décédé le 10 décembre 2015 à l’âge de 75 ans.
En 1968, après trois premiers longs métrages, Denis Héroux avait réalisé Tendre et sensuelle Valérie, un film à scandale qui met en scène les tribulations érotiques d'une orpheline élevée par des religieuses et qui devient prostituée à la ville. A l’affiche, la très belle et alors inconnue Danielle Ouimet qu’on reverra deux ans plus tard en victime d’une comtesse Bathory contemporaine (Delphine Seyrig) dans le film fantastique Les lèvres rouges (Kumel, 1970). Valérie, d'une licence jamais offerte au grand public de l'époque, donne le ton des films suivants du réalisateur : L'initiation (1969), Les défroqués (a.k.a. L'amour humain) (1970), Sept fois par jour (1971)…
Denis Héroux signe ensuite plusieurs coproductions franco-canadiennes comme la comédie Quand c’est parti, c’est parti (1972) avec Jean Lefebvre, Francis Blanche et Mylène Demongeot, ou la version fimée de la comédie musicale Jacques Brel is Alive ad Well and Living in Paris (1974) avec Mort Schuman. Parallèlement, Denis Héroux se lance dans la production. Il coproduit des films de Claude Chabrol (Violette Nozière, 1977 ; Les liens de sang, 1977, Le sang des autres, 1984), Claude Pinoteau (L’homme en colère, 1978), Claude Lelouch (A nous deux, 1979), Louis Malle (Atlantic City, 1979), Jean-Jacques Annaud (La guerre du feu, 1981) … En 1980, avec sa femme Justine Héroux, il avait créé la plus grande production québécoise de l'époque, Il était une fois des gens heureux, les Plouffe, de Gilles Carle.
Dans les années 1970, Denis Héroux avait aussi réalisé Né pour l’enfer (1975) avec Mathieu Carrière et Carole Laure, un long métrage d’exploitation réaliste, noir et glauquissime, librement inspiré d’un fait divers qui avait fait du bruit dans l’Amérique alors en plein chaos du Viêt-Nam (à Chicago, un vétéran du nom de Richard Speck assassina froidement plusieurs infirmières dans leur appartement). On lui doit aussi un film d’épouvante à sketches, Les chats de l’enfer (1977), sa dernière réalisation en fait, avec, excusez du peu, Peter Cushing, Ray Milland, Donald Pleasance, Alexandra Stewart et Samantha Eggar.