Mario Caiano (1933-2015)
« Modeste artisan du cinéma bis italien » (Laurent Aknin, Cinéma bis : 50 ans de cinéma de quartier), le réalisateur italien Mario Caiano, à qui l’on doit le film d’épouvante gothique et culte Les Amants d’outre-tombe (1965) avec la troublante et énigmatique Barbara Steele, est décédé le 20 septembre 2015 à l’âge de 82 ans.
Mario Caiano débute à la réalisation en 1962 avec un péplum et le Français Georges Marchal en vedette (Ulysse contre Hercule, 1961), enchaîne avec des westerns (La Griffe du coyote, 1962 ; Le Signe de Zorro, 1962, avec Sean Flynn, le fils d’Errol Flynn), puis oscille entre tous les genres.
Péplums encore avec Goliath et l’hercule noir (1963), La Fureur des gladiateurs (1964) et Maciste et les cent gladiateurs (1964) où se distinguent respectivement Gordon Scott, Richard Harrison et Mark Forest. Film d’aventures historique avec Erik le Viking (1964) et Gordon Mitchell. Westerns à nouveau avec Mon colt fait la loi (1964), Un cercueil pour le shérif (1965), La Vengeance de Ringo (1966), Adios Hombre (1967), Un train pour Durango (1967), Son nom crie vengeance (1968).
Et puis film d’espionnage (Ombres sur le Liban, 1966), comédie policière (Hold-up au centre nucléaire, 1967), giallo (L’OEil du labyrinthe, 1972), décamérotique (Les Contes de Viterbury, a.k.a. Si tous les cocus avaient des clochettes, 1973), western mâtiné de kung-fu (Shanghai Joe, 1973), polars urbains (Commando terreur, 1976 ; Assaut sur la ville, 1976 ; Antigang, 1977), film de nazisploitation (Fräulein S.S., 1977)…
Après la mort du cinéma de genre italien enterré par la télévision berlusconienne, Mario Caiano s’était dirigé au début des années 1980 vers la TV où il travailla jusqu’au début des années 2000.