Jacques Herlin (1927-2014)

Publié le par lefilmdujour

Avec plus de 130 longs métrages tournés pour le cinéma à son actif, et des prestations s’étageant de la simple apparition jusque au second rôle, le comédien français Jacques Herlin, qui avait incarné le doyen des moines de Tibhirine aux côtés de Lambert Wilson dans Des hommes et des dieux (Beauvois, 2009), est décédé le 7 juin 2014 à l’âge de 86 ans.

Jacques Herlin (à gauche) dans Poker d'as pour Django (Bianchi-Montero, 1968)

Jacques Herlin avait entamé une carrière d'acteur à la trentaine passée ; on le voit notamment dans Boulevard (1960) de Julien Duvivier, Arsène Lupin contre Arsène Lupin (Molinaro, 1962), Le jour et l’heure (R. Clément, 1962) et dans Les monstres (1963) de Dino Risi. Cette coproduction franco-italienne va marquer l’entrée de Jacques Herlin dans le cinéma italien populaire et, plus globalement, dans le cinéma bis européen : films d’aventures (Le temple de l’éléphant blanc, Lenzi, 1963, avec Sean Flynn) péplums (Le retour des Titans, Lupo, 1963), westerns (Buffalo Bill, le héros du Far-West, Costa, 1963 ; Trois cavaliers pour Fort Yuma, Ferroni, 1966 ; Adios Hombre, Caiano, 1967 ; Poker d’as pour Django, Bianchi-Montero, 1968), films d’horreur gothique (Le corps et le fouet, Bava, 1963), sous-James Bond (New-York appelle Super Dragon, Ferroni, 1965 ; Mission Top Secret, Lattuada, 1967).

Ajoutons encore des films polissons pour le réalisateur Franz Antel (Mieux vaut faire l’amour, 1967 ; La tour de Nesle, 1968 ; Oui à l’amour, non à la guerre, 1968 ; L’auberge des plaisirs, 1968 ; Les petites chattes se mettent au vert, 1969 ; Treize femmes pour Casanova, 1976), des « décamérotiques » (Canterbury interdit, Infascelli, 1972), des films érotiques (Tous les chemins mènent à l’homme, Coste, 1973 ; Trois Danoises en chaleur, Götz, 1977), des Bud Spencer et/ou Terence Hill (Les deux missionnaires, Rossi, 1974 ; La grande bagarre, Festa-Campanile, 1975), des « mondo movies » (Mondo Candido, Jacopetti & Prosperi, 1974) et des sexy-comédies à l’italienne (La prof et les cancres, Laurenti, 1978 ; La toubib prend du galon, Cicero, 1978), etc.

Jacques Herlin et Pascale Petit dans Mieux vaut faire l'amour (Antel, 1967)

Jacques Herlin n’en joua pas moins également pour des réalisateurs majeurs comme Dino Risi (L’homme à la Ferrari, 1967 ; Rapt à l’italienne, 1972), Luchino Visconti (L’étranger, 1967), Luigi Comencini (Casanova, un adolescent à Venise, 1969 ; Les aventures de Pinocchio, 1971), Marco Bellocchio (Viol en première page, 1972), Duccio Tessari (Les durs, 1973), Sergio Sollima (La poursuite implacable, 1973), Elio Petri (La propriété, c’est plus le vol, 1973) ou Mario Monicelli (Le marquis s’amuse, 1981).

Depuis le début des années 1980, Jacques Herlin avait encore étoffé sa filmographie avec des figures de renom du cinéma français comme Jean-Jacques Beineix (La lune dans le caniveau, 1982), Claude Miller (La petite voleuse, 1988), Albert Dupontel (Le créateur, 1999), Luc Besson (Jeanne d’Arc, 1999), Jean-Pierre Jeunet (Micmacs à tire-larigot, 2008), Benoît Jacquot (Les adieux à la reine, 2011).

Jacques Herlin et Michael Lonsdale dans "Des hommes et des dieux" (2009) de Xavier Beauvois

Jacques Herlin et Michael Lonsdale dans "Des hommes et des dieux" (2009) de Xavier Beauvois

Publié dans Claps de fin

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