Gérard Lartigau (1942-2014)
Homme de théâtre et de télévision, mais aussi acteur de second rôle dans une vingtaine de longs métrages cinématographiques, le comédien français Gérard Lartigau est décédé le 14 mars 2014 à l’âge de 72 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral.
Sa première apparition sur grand écran date de 1964 (Un drôle de caïd de Jacques Poitrenaud). Crédité chez Alain Resnais (La guerre est finie, 1966) et Philippe de Broca (le segment Mademoiselle Mimi du Plus vieux métier du monde, 1966), on retrouve Gérard Lartigau la même année dans un western-spaghetti aux côtés de Giuliano Gemma et Corinne Marchand (Arizona Colt de Michele Lupo).
Dany Carrel et Gérard Lartigau dans Clérambard (1969) d'Yves Robert (image : www.toutlecinema.com)
Un peu plus tard, il est le fils de Philippe Noiret dans Clérambard (1969) d’Yves Robert, puis celui de Michel Piccoli et de Léa Massari dans Les choses de la vie (1969) de Claude Sautet. Interprétant Paul Robin, l’ami commun de François de Séryeuse (Bruno Garcin) et du comte Anne d’Orgel (Jean-Claude Brialy) dans l’adaptation du Bal du comte d’Orgel de Raymond Radiguet par Marc Allégret en 1969, Gérard Lartigau est également au nombre des insurgés de la comédie On est toujours trop bon avec les femmes (Boisrond, 1970), inspirée de l’œuvre de Raymond Queneau. En 1974, l’acteur tient le premier rôle de Certaines nouvelles de Jacques Davila. Il y joue un étudiant parisien revenu passer les vacances dans sa famille en Algérie en juillet 1961 alors que la radio et la presse commencent à parler de l’agitation qui gagne le pays et qu’il semble le seul à être attentif aux événements qui se préparent.
Gérard Lartigau dans Certaines nouvelles (1974) de Jacques Davila (image : www.toutlecine.com)
Un peu moins présent sur le grand écran à partir des années 1980, Gérard Lartigau avait retrouvé Jacques Davila en 1986 pour Qui trop embrasse, puis joué dans Indochine (Wargnier, 1991), Mademoiselle (Lioret, 2000), Partir (Corsini, 2008) et Vous n’avez encore rien vu (2011), l’avant-dernier film d’Alain Resnais. Dans Yves-Saint-Laurent (2013), Gérard Lartigau était apparu subrepticement dans le rôle de Marcel Boussac, l’industriel propriétaire de la maison Christian Dior dans les années 1950.